et lorsque le silence t’embarque
souviens-toi des ciels aux nuits lointaines
où tu arrangeais les étoiles de l’index
et de la terre aux tremblements violets
où tu cueillais des jacinthes sauvages
et lorsque l’absence t’embarrasse
souviens-toi des rires des visages délices
où tu dessinais des espoirs de retour
et de tes pas sur le pavement marbré
où tu avançais vers l’orient encensé
et lorsque la parole t’accapare
souviens-toi des nuits solitaires
où tu attendais des flots de poésie
et de ces marches à pas comptés
où tu scandais le chant espéré
et lorsque l’ange précis t’attend
souviens-toi des heures et jours secs
où il ne consentait pas à paraître
et de ta peau défaite brûlante
où s’ébattaient en vain les impatiences
et lorsque le souriant t’emporte
souviens-toi des foules de paroles
où dort l’essentiel des textes à venir
et de l’énergie affolante souple
où tu puises la joie naturelle du chant
ta chance