Mettre un peu de bande dessinée dans l'Académie française

Si le cinéma a réussi son entrée avec succès au sein de l’Académie française, la bande dessinée, aussi dénommée neuvième art, n’arrive pas encore à franchir la porte de cette enceinte sacrée. Quelques efforts restent encore à faire pour que la bande dessinée ait, elle aussi, ses lettres de noblesse et ses représentants pour hisser cet art au même rang que les autres.
L’académicien Erik Orsenna, interrogé par nos confrères d’ActuaBD, se dit prêt à soutenir la candidature d’un scénariste ou dessinateur du monde de la bande dessinée. Considérant la BD comme « un art à part entière », l’auteur de L’Exposition coloniale fait même l’éloge de ces hommes qui allient si justement le dessin au texte, l’un enrichissant l’autre et inversement.
Mais, avant d’en arriver à l’entrée d’un auteur de bandes dessinées à l’Académie française, un travail de lobbying important doit être entrepris. Si l’on aime à discuter bande dessinée, en public il est encore de bon ton d’en parler comme d’un genre mineur. Et pourtant, on y retrouve abordé avec justesse tous les sujets que l’on peut retrouver également dans la littérature.
L’entrée à l’académie française de la bande dessinée ne serait donc qu’une question de temps, un temps qui permettra encore d’anoblir l’image que la bande dessinée garde aux yeux du public. Eric Orsenna ne serait pas opposé à l’entrée d’un Moebius au sein de l’Académie française. L’auteur admire son talent mais il doit encore trouver d’autres soutiens pour arriver à établir une telle élection.