Nous sommes le 1er mars 2010. Des femmes et des hommes en ayant ras-le-bol des crétineries racistes et xénophobes qui polluent notre atmosphère sociale ont lancé sur Facebook un appel pour faire de ce 1er mars une "JOURNÉE SANS NOUS". Ras-le-bol d'entendre sur tous les tons que les immigrés nous piquent nos emplois, nos bagnoles et nos femmes. Ici, c'est le bruit et l'odeur perçus par Chirac. Là c'est l'arithmétique d'Hortefeux (c'est quand il y en a plusieurs qu'ils créent des problèmes), sans oublier, dans certaines f(r)anges de la gauche les immondices de Frêche ou Valls qui, tous, bien sûr, se défendent d'être racistes. Personne n'est raciste ici mon pote, surtout pas la flicaille qui a fait du contrôle au faciès une méthode.
Donc, aujourd'hui, on fait l'expérience : une journée sans immigrés, sans les personnes du cru qui les soutiennent et on laisse la vieille France rancie se démerder.
Pour mémoire, voici à nouveau le manifeste des zigotos et rigolos qui ont lancé cette initiative bienvenue.
Quant à moi, je dédie cette journée du 1er mars à mon père, puisque c'est son anniversaire et que je souhaite lui dire, dans son Grand Nulle Part, qu'il me manque toujours autant. (C'est lui sur la photo. Ça doit être la 1ère fois qu'il est sur internet)
Manifeste du collectif "La journée sans immigrés"
FAISONS DU 1ER MARS UNE JOURNÉE HISTORIQUE
Nous, femmes et hommes, de toutes croyances, de tous bords politiques, et de toutes couleurs de peaux, immigrés, descendants d’immigrés, citoyens conscients de l’apport essentiel de l’immigration à notre pays, en avons assez des propos indignes tenus par certains responsables politiques visant à stigmatiser ou criminaliser les immigrés et leurs descendants.
Rappelons qu’un immigré est celui qui est perçu comme tel par les
autres au-delà même de ses origines. Nous voulons nous réapproprier et
réhabiliter ce terme devenu péjoratif par la force de
l’instrumentalisation politique.
Nous refusons les stéréotypes véhiculés qui menacent notre cohésion
sociale. Nous refusons que les bienfaits passés, présents et futurs des
immigrés qui ont toujours construit la France soient
ainsi niés d’un trait. Et entendons par ailleurs qu’il nous
appartient de les mettre en valeur.
Les immigrés et descendants d’immigrés ont manifesté à maintes
reprises pour défendre leurs droits. Et en retour, ils n’ont reçu que
mépris ! Aujourd’hui, puisqu’il est convenu que « la
consommation est le moteur de la croissance », nous voulons agir sur
ce levier pour marquer notre indignation.
Le 1er mars 2005 est entré en vigueur le «code de l'entrée et du
séjour des étrangers et du droit d'asile» (CESEDA), plus communément
appelé le code des étrangers. Cette loi symbolise une
conception utilitariste de l’immigration, en d’autres termes, une
immigration choisie sur critères économiques. Nous ne pouvions trouver
de meilleur jour pour appeler à « une journée sans
immigrés ». Nous, immigrés, descendants d’immigrés, citoyens
conscients de l’apport de l’immigration à notre pays, sommes tous des
consommateurs et nous participons quotidiennement à la
croissance de notre pays.
Notre action citoyenne a pour objectif la mise en valeur de l’apport
de chacun d’entre nous à la prospérité générale. Nous avons tous le
pouvoir d’agir sur notre avenir alors, prenons-le !
LE 1ER MARS 2010 : AGISSONS EN CESSANT DE CONSOMMER ET/OU DE TRAVAILLER.
Durant 24 heures, participons à la non-activité économique dans les entreprises, dans les associations, dans la fonction publique, dans les écoles et les lycées, dans les universités, dans les hôpitaux, dans les associations, dans les commerces, dans l’industrie, dans le bâtiment, dans l’agriculture, dans les services, dans les médias, dans la politique…
POUR LA PREMIÈRE FOIS EN
FRANCE,
NOUS DÉCIDONS DE NE PAS PARTICIPER A LA VIE DE LA CITE.
PAR
CETTE ABSENCE, NOUS VOULONS MARQUER LA NÉCESSITÉ DE NOTRE PRÉSENCE.