Pourtant, le personnage d'Attila est attachant. Timide il n'ose aborder une fille en terminale. Il paraît bien fade à côté de Franz, fasciste, qui décide de le convaincre de devenir punk. Deux adolescents que tout oppose mais dont l'amitié est sans faille.
Des scènes assez drôles à l'école ou à la maison, avec la mère bigote d'Attila. De passages tendres et émouvants lorsque Attila va régulièrement rendre visite à son chêne auquel il se confit et qui le relie à son enfance, ou ses moments partagés avec son grand-père.
Enfin, les correspondances d'Attila avec sa grande soeur partie à Milan pour ses études, qui jalonnent le roman. En toile de fond, les évènements politiques de l'année 1977 qui fut marquée par des attentats des brigades rouges et de violents affrontements entre étudiants et forces de l'ordre. Ces "années de plombs" donnent une amertume au roman qui rejaillit à travers la rébellion de Franz contre la société et le gouvernement italien corrompu. Pourtant, alors que la légerté et l'insouciance prédominent tout le long du roman, la fin est brutale et inattendue même si en fin de compte le lecteur pouvait le pressentir.