C’était hier après-midi, avant que le Bassin d’Arcachon ne déborde dans les rues d’Andernos et avant que la mer déchaînée casse une digue et envahisse le village de Boyardville, sur l’île d’Oléron. C’était avant le grand vent qui a fait la une du JT de M6, l’effet de proximité le faisant passer avant le séisme au Chili.
Nous avons bénéficié d’une belle interruption de la pluie, et n’avons passé que peu de temps sur la plage océane principale du Cap Ferret, celle où arrive le petit train en été, puis nous avons gambadé assez longuement sur le sentier du littoral, protégés du vent par la dune.
Petit coup d’œil sur la plage tout de même :
La mer à des nuances vertes, grises et bleues, les vagues sont amples, régulières, et cassent dans un barouf infernal. Un seul surfeur s’est lancé, l’eau doit être très froide. Quelques promeneurs, emmitouflés jusqu’aux oreilles, avancent contre le vent pourtant ridicule par rapport à ce qui a soufflé la nuit suivante.
Les blockhaus dégringolent vers le bas de la plage, ce qu’il en reste est heureusement tagué, ça met de la lumière sur le béton sale et les barres de fer rouillées. Chacune de ces constructions de guerre se délite, et ça va de plus en plus vite. Les graffeurs n’ont plus de temps à perdre.