Cette idée présentée comme une alternative à la loi Hadopi proposait que chaque internaute doive payer quelques euros de plus par mois, ces euros devant servir à financer des « créateurs » au sens large du terme. Mais l’apport véritable de cette idée est que c’est l’utilisateur lui-même qui choisi à qui il veut donner cet argent (sans que cela soit nécessairement lié aux pages web qu’il a visité par exemple). Il lui suffirait de cliquer sur la page web d’un créateur qu’il aime, et à la fin du mois ses quelques euros sont repartis entre tous les créateurs qu’il a sélectionnés.
C’est tout con, et on peut se demandé pourquoi dans une civilisation où l’on parle de démocratie à tout va on a mit autant de temps à penser le mécénat démocratique.
Évidemment, l’idée n’est pas passée. Nous avons une idée très élitiste de la culture et l’on soupçonne le peuple d’être de mauvais goût. Mieux vaut laisser les financements publiques à ceux qui savent. Mais la proposition propose un financement alternatif et ne veut remplacer ni le financement publique, ni le commerce de l’art. Mais un financement alternatif demanderait plus d’argent au contribuable, aïe.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. L’idée a rebondi et voilà qu’apparait Flattr.
Flattr c’est la même idée mais sans l’obligation étatique: on s’y inscrit et on paye un abonnement qui se repartira à la fin du mois vers les artistes choisis. Maintenant, ce ne sera un vrai financement alternatif que si il y a beaucoup de gens qui y participent. Bin oui, mais c’est le propre d’internet de réunir un nombre hallucinant de personnes non?
Bref, pour ceux qui n’auraient pas tout compris, voici une petite vidéo explicative:
Flattr ou The Pirate Bay légalement from Business Internet on Vimeo.