ce suffisant grondement des nuées
dicte ses rigueurs au monde soufflé
et l’ange un peu troublé mais ferme
se réfugie sous la gouttière qui claque
j’agite la main par la croisée
lui fais signe en riant aux éclats
- impossible dit-il je n’entrerai pas
dans l’enclos de tes murs sages
je surveille cette folie solennelle
il y a péril je me dois d’être là
les anges chérissent les dangers
et protègent les jardins des ravages
souviens-toi de ton enfance bousculée
j’étais là déjà à tes côtés
gardant sous mes ailes la chaleur
et la voix de ta survie plus que précaire
tes rêves sont nés de mon aube présence
le beau dans la tempête est tellement exposé
- mes tympans cher ange ont de ce temps
agité tumultueux gardé l’espérance
d’une parole en plein jour oh les mots
c’était toi c’était toi je le savais
et la tempête d’hier ou d’aujourd’hui
me fait sourire dans son vain remuement
- ces souffles dit-il sont des redoublements
du temps qui passe en frisson sur la peau
tu peux rire de ces heurts froissements
tu résides dans une forteresse élaborée
où les amours et la mesure te protègent
contre les fous errements de nos songes
ta chance