Jouer avec les mots, jouer avec les langues, découvrir ce qui se cache derrière, s'imposer des contraintes oulipiennes, faire un puzzle d'anagrammes et composer deux textes, en miroir, l'un en français, ma langue maternelle, l'autre en allemand, ma "deuxième langue", voilà le pourquoi du comment. Le point de départ a été la participation à un journal sérigraphié berlinois (que je présenterai bientôt).La lecture du livre de Georges-Arthur Goldschmidt "Quand Freud voit la mer" qui questionne le rapport de Freud à la langue allemande et les différences inhérentes aux langues allemande et française a influencé ce travail, bien plus que je ne le pensais au début. Il m'a fallu une journée complète pour composer chacun de ses textes, car si des anagrammes sont faciles à trouver, en trouver des longs de plusieurs mots n'est pas aisé du tout. Ci-dessous, il s'agit de la première composition. je n'ai rajouté aucune lettre, mais parfois il en manque une u quelques-unes. Le texte sérigraphié sera un peu différent, moins de texte et nouvel ordre des phrases.
Ces deux phrases qui donnent le titre à ce texte bilingue en sont le point de départ. Dans chacune des langues, j'ai cherché des anagrammes pour chacune d'elles et le résultat est ce que j'appelle "un double autoportrait en mots". Afin d'évoquer la notion des mots cachés des anagrammes, ces textes sont écrits par perforation, en creux donc, et j'ai gardé les lettres-confettis…