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Quelques réflexions.

Par Ananda
La capacité de l'Homme à mentir, à se mentir à lui-même est l'un des principaux casse-têtes de la vie en société.


Vénérer la culture n'implique pas forcément de se montrer fat, de poser au supérieur.


La conscience de l'Homme, saturée d'imaginaire - et l'Ailleurs qu'elle fabrique, auquel elle croit et s'attache...qui est, toujours, à tout moment, susceptible de la faire divorcer du réel.
L'Ailleurs, qui sauve l'Homme de certaines de ses souffrances...pour le précipiter parfois, dans d'autres.


Sur nos échecs
nos réussites
la nuit se referme toujours.


La vie ?
Un trompe-l'oeil cruel
un fruit
où un vers est lové.


La condescendance est - sans doute - le propre des descendants de cons.


Je me méfie beaucoup des pays, des cultures qui désirent "rayonner" et, à ce titre, je me demande ce qu'il faut penser de la "Francophonie". Si la Francophonie, en tant que militantisme lancé, si je ne m'abuse, par un certain De Gaulle, est une séquelle (plus ou moins masquée) d'une certaine acrimonie contre la victoire de l'Anglais en tant que langue internationale, si elle a (implicitement) partie liée avec le fait colonial et avec la langue française appréhendée comme langue conquêrante à vocation expansionniste, alors, je ne peux pas souscrire, suivre.
Qu'elle le veuille ou non, la "francophonie" (excepté dans les cas européens) est la résultante d'un impérialisme. De nos jours, elle sert, on le sait, de prétexte au maintient de certains liens, de certaines sphères d'influence telles, par exemple, la "Françafrique" dont on connait l'intérêt économique et géo-stratégique pour la France et, surtout, les dégâts pour l'Afrique.
Pour ma part, je n'oublie pas non plus que je suis "tombée dans la francophonie" (comme on tombe dans la marmite de potion magique du druide Panoramix). J'aurais tout aussi bien pu tomber dans la créolophonie (il s'en est fallu d'un cheveu) ou dans l'anglophonie (voire dans l'hindiphonie ou la malgachophonie).
J'aime le Français parce que c'est une belle langue et que j'ai l'habitude de la parler. Point barre.


Le mâle humain est tellement nostalgique de son état simiesque qu'il est tout le temps en train de faire allusion à sa "queue".


Si l'on sait que la ligne droite est le plus court chemin d'un point à un autre, il faut aussi savoir que la ligne courbe est le plus court chemin d'un point à lui-même.


En regardant le monde, c'est comme si nous lancions un boomerang qui, par la suite, peu de temps après, nous revient en plein dans la gueule.


Le monde ne s'illusionne-t-il pas de lui-même ?


L'obscurité efface la peur du visible...tout comme le visible efface celle de l'obscurité.


Le langage est séparateur.


Être n'implique pas forcément la conscience d'être.


L'homme cherche à copuler.
L'enfant cherche sa mère.
C'est en ce sens qu'on peut dire que les femmes mènent le monde.


Bien des choses sont du ressort de l'illusion.
Et si notre sensation d'être l'était aussi ?


Langage, conscience, en un certain sens, ont éloigné l'Homme de lui-même. Ils l'ont, en quelque sorte, scindé  en deux parties, mises face à face.
Si je me sens être, si je me regarde être, c'est, en un certain sens encore, qu'un Autre m'habite.


Que penser des étranges cas que sont les personnalités multiples, dissociées ? Des "habitants" différents qui se partagent un même corps ? Plusieurs âmes qui auraient choisi la même incarnation charnelle ?
Plusieurs consciences, issues de divers stades, de divers états de la personnalité ? Plusieurs "possibles", plusieurs interprétations différentes d'une même partition ? Une sorte, à tout prendre, de phénomène de nature "quantique" ?
Un problème voisin du somnambulisme, de l'amnésie ?
Un désir de la plus grande vastitude mimétique possible ?


Peut-être l'Homme tend-t-il "naturellement" à se débarrasser de sa propre animalité.


Ce qui est étrange, en la nature, c'est cette capacité qu'elle semble avoir de créer, également, du contre-nature.


La Vie refuse de mourir.
L'Homme pense et détruit la terre.
Des phénomènes contre-nature ?


Peut-être que l'Homme a franchi un seuil, concrétisé un nouveau possible.
Peut-être que c'est trop lourd pour lui, pour l'animalité qu'il traîne encore...pour le socle de bestialité profonde sans lequel il ne pourrait être.


Entre Homme et bêtes, la séparation n'est qu'une question de dégré.


Il y a, en l'Homme, une dimension pour ainsi dire contre-nature. Une dimension de rupture, d'éloignement, d'étrangeté. Pour autant, la pensée apporte-t-elle à l'ensemble de la Création quelque chose de neuf ?
Là, bien malin serait celui ou celle qui aurait à proposer, sur ce chapitre, quelque réponse.


L'Homme est fasciné par l'animal, au point où il voudrait à la fois se rapprocher de lui (revenir vers lui), ainsi qu'en témoignent, par exemple, les pratiques extrêmement anciennes du totémisme et l'existence de mythes plus récents comme ceux du loup-garou ou encore du centaure, et l'éradiquer complètement de sa "noble" nature humaine (exclusion et mépris de la femme, assimilée à la Nature, vénération de l'intellect, dégoût de tout ce qui est "bestial", obssession de la pureté désincarnée, rejet de la chair, etc.


L'Homme a-t-il peur de redevenir un animal ou a-t-il la nostalgie de son état d'origine ?


Pourquoi devrai-je me sentir coupable de mentir ?
Tout ment.


Aucune affirmation ne devrait être totalement sûre d'elle-même.


Les gens d'aujourd'hui me font rire; ils bêlent sans cesse : "je veux de l'amour !"
Oui mais voilà...dès que l'amour s'approche d'eux un peu trop près, ils ont tendance à se cabrer, en arguant, soudain pris d'une sorte d'affolement : "j'ai peur de trop m'attacher !"
Alors, c'est à se demander comment ils conçoivent l'amour. Un amour sans attachement ?
N'est-ce pas la quadrature du cercle ?
Pas étonnant que, pour finir, tant d'entre eux se retrouvent frustrés, seuls...et rivés dans leur fauteuil, devant "Les Feux de l'Amour" à la téloche !


Rien de tel qu'une obsession pour en chasser une autre.


Peut-on considérer que l'Homme, cet être pétri de contradictions, est pour cette raison une créature dysharmonieuse ?


Les valeurs humanistes sont-elles simplement liées à une forme de culture (en l'occurence, la culture bâtie par l'Occident chrétien à partir de la Renaissance) ou concernent-elles authentiquement l'ensemble de l'humanité ?


"Le tout n'est jamais égal à la somme de ses parties"...voilà une équation qui a le don de me fasciner, de résonner en moi !


P. Laranco

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