La messe est dite : c’était bien une alerte rouge. Le vent a dégommé son quota d’arbres, viré son stock habituel de tuiles, et privé de courant entre 800 000 et un million de foyers. Cette tempête porte le nom de Xynthia. La lettre X est attaquée alors que l’hiver a encore trois semaines à vivre. Il y a un an et un mois, nous n’en étions qu’à la lettre K. Le réchauffement climatique amplifie les extrêmes climatiques : les tempêtes normales en hiver en milieu océaniques sont de plus en plus fréquentes et surtout de plus en destructrices. Il est heureux qu’il n’y ait pas eu un pétrolier ou un chimiquier en détresse au large …
Mon keum et moi-même avons fort mal dormi, tant le vent provoquait de bruit. Ce matin, il n’y avait que quatre ou cinq étals au marché du quai des Chartrons, l’autorisation tardive de déballer se cumulant avec les congés scolaires. Le pont d’Aquitaine a rouvert mais les stations de ski des Pyrénées restent fermées pour la journée. Cela est bien sûr ridicule face aux 18 morts qu’a faits cette tempête (bilan provisoire), plus par l’eau d’ailleurs que par le vent : comme prévu, le fort coefficient de marée a participé aux inondations. J’apprends par la presse en ligne que certains quartiers de Bordeaux ont été inondés et qu’une route s’est effondrée en Loire-Atlantique. Un ami nous a appris que certaines rues basses de la commune du Château d’Oléron étaient sous 50 cm d’eau. Cette après-midi, la mer sera haute à 16 h 44, avec un coefficient de 108, et le vent, bien que plus faible, continue de souffler. L’histoire de Xinthia n’est pas terminée.
—> Sources : Ouest-France et Sud-Ouest