Source: Le Devoir
Il suffit d’ouvrir les yeux, du corps et du cœur, pour comprendre que notre peuple est en danger.
Si la survie du français en Amérique nous tient à cœur, si nous pensons que le plus bel héritage qu’on puisse laisser à nos enfants, en plus d’un pays, d’une bonne éducation et d’une planète en santé, c’est notre langue, celle de nos ancêtres, la langue qui a fait de nous ce que nous sommes, c’est-à-dire le seul peuple francophone d’Amérique, on conçoit facilement que notre peuple est en danger.
Heureusement, nous sommes encore là. Nous sommes nombreux à avoir encore assez de conscience, de courage et de fierté pour nous battre afin de conserver ce que nous avons, tout ce que nous reste encore, car notre peuple est en danger.
Nous le savons. Nous le savons parce que nous nous informons, parce que d’autres nous informent ou nous le sentons, le ressentons au plus profond de notre être, nous en avons l’intuition. Peu importe la façon, l’important est de réaliser que notre peuple est en danger et de ne pas l’accepter.
Malgré toutes les attaques, tous les pièges tendus, nous avons résisté, mais notre peuple est toujours en danger. En danger de disparaître lentement, mais sûrement.
Il y en aura toujours pour affirmer, sans rire, que le Canada nous a permis d’exister jusqu’à maintenant et que rien ne nous a empêchés de nous développer culturellement et économiquement. Nous disons que nous existons encore comme peuple malgré le Canada et que c’est malgré lui et grâce à notre opiniâtreté que nous avons pu réussir à nous développer culturellement et économiquement.
Une simple question de point vue ? Non. Nous sommes loin du syndrome du verre à moitié vide ou à moitié plein.
C’est une question de conscience, de prise de conscience, douloureuse, mais ô combien exaltante quand on sait que la solution est à notre portée : l’indépendance.
Oui, notre peuple est en danger.
C’est de l’intérieur qu’on cherche maintenant à nous déposséder, à nous appauvrir.
Le chef d’orchestre : Desmarais.
Les musiciens serviles : Jean Charest et ses sbires.
Nous devons réagir.
Dans un texte intitulé « Et si le drapeau du Québec pouvait parler », j’ai écrit :
« Si notre drapeau pouvait parler…
Il nous préviendrait qu’il saura aussi être implacable envers celui qui s’en drape malhonnêtement.
Qu’il sera impitoyable envers celui qui l’évoque pour mieux dissimuler son hypocrisie, ses mensonges, son opportunisme.
Qu’il lui collera à la peau, s’y incrustera pour, finalement, rétrécir comme peau de chagrin ou s’enflammer tel un buisson ardent. »
Inutile de préciser à qui je pensais.
Je le savais, intuitivement, l’an dernier quand j’ai écrit sur mon blogue :
« Qu’est-ce que Charest a promis à Desmarais pour obtenir cette faveur (la Légion d’honneur) ? Une partie d’Hydro-Québec ? »
Mes lectures de cette semaine, les très bons textes de Richard Le Hir et de Luc Ménard, n’ont fait que me conforter dans cette compréhension des choses.
Nous avons le devoir de répandre ces textes; les exactions de Jean Charest ne doivent pas rester impunies.
Le Parti québécois doit réagir vigoureusement; je dirais même que les libéraux « honnêtes » (il s’en trouve certainement quelques-uns) doivent se révolter et dénoncer, eux aussi, le plan N.O.R.D. de leur « grand spoliateur ».
Ne pas Oublier de Remercier Desmarais
C’était donc ça le « Plan N.O.R.D. ? »
« Est-ce qu’on peut avoir plus tordu que de souhaiter du tort aux citoyens du Québec pour faire avancer la cause de la souveraineté ? »
Jean Charest (juin 2009)
« Est-ce qu’on peut avoir plus tordu que de spolier les Québécois pour faire avancer la cause du fédéralisme ? »
Michel Laurence (février 2010)
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Le « grand spoliateur » !