Magazine Culture

"Céanothes et Potentilles" de Martine Pagès

Par Angelalitterature

Céanothes et Potentilles de Martine Pagès, aux Editions Volpilière, 89 pages, 11€00.
Dans le cadre d'un partenariat avec Babelio, pour Masse critique, j'ai pu lire ce livre de Martine Pagès, lauréate du prix de la Nouvelle organisé par Patrick Poivre d'Arvor en 2007, et du concours Volpilière de la nouvelle organisé en 2008. La préface de Céanothes et Potentilles est de Philippe Leroy-Beaulieu.
"Blanche n'est ni belle ni laide, juste ronde comme il faut pour accueillir la tendresse. Heureuse ? Vaste question. Elle traîne sa vie comme son ennui, elle manque d'un amour inconditionnel, celui avec le grand A. Passionnée par les fleurs... Rangée numéro 7, c'est son refuge au magasin Pep. Si vous cherchez, vous la trouverez certainement entre les roses, les céanothes et les potentilles... Mais personne ne la regarde. Jour après jour, elle se heurte à l'indifférence... serait-elle invisible ? Il faut savoir provoquer le destin ! Blanche ne va plus attendre que le prince arrive sur son fier destrier, elle va passer à l'attaque. One ne peut compter que sur soi-même, après tout ! Stratégie machiavélique, plans extrêmes... jusqu'où peut nous mener la solitude ? La folie n'est parfois qu'à un seul pas de la tragédie." {4ème de couverture aux Editions Volpilière}
Un roman que l'on pourrait considérer comme une nouvelle à chute. C'est un roman très court et la chute est surprenante. Blanche travaille au milieu des fleurs. Elle les aime et elles sont sa passion. Elle ne peut s'en passer et en a évidemment dans son salon. Son chez elle est un appartement à l'étage d'un immeuble. Ses voisins se plaignent régulièrement du "bruit" qu'elle ne cesse de faire avec sa musique. Souvent, le matin lorsqu'elle sort de chez elle, sa porte d'entrée est tapissée de post-it d'énervement. Mais jamais de post-it de son jeune voisin qu'elle veut à tout prix attirer vers elle. Pourquoi ne laisse-t-il jamais un mot ? Elle va faire encore plus de bruit pour le faire venir. En vain ?
J'ai vraiment bien apprécié ce petit roman. Court, mais juste assez long pour avoir le temps de sourire à plusieurs reprises. Un personnage auquel on s'attache. Cette petite femme ronde qui s'acharne est très attachante. C'est un livre que je ne peux que conseiller. La seule chose que je regrette peut-être c'est la couverture du livre. Pourquoi ne pas avoir mis dans les mains de cette jeune fille des Céanothes et Potentilles ?
"C'est Mamie Jeanne qui l'a élevée, veuve d'un soldat parti au front et décédé dans une tranchée. c'est d'elle qu'elle doit tenir sa passion pour les jardins puisque quand elle repense à elle, lui monte au nez un parfum de lilas, de champs entiers de lavande jouxtant ceux de coquelicots, dans lesquels elle fourrait son nez avant qu'ils ne meurent. Ça, c'est un détail qui ne la quittera jamais : le caractère éphémère de ces fleurs. Elle se dépêchait d'y plonger son museau avant qu'on ne les enterre, qu'on ne lui refasse le coup, comme avec ses parents dont elle n'avait pas eu la chance de renifler les odeurs. Il y avait aussi les céanothes. et les potentilles. Elles avaient de loin sa préférence. Elle les trouvait gracieuses. Au jeu du "Si tu étais une fleur", elle aurait bien été incapable de se décider, elle les aimait de la même manière. Tant et tant qu'elle leur faisait la révérence, les saluait, comme on salue des damoiselles, comme on est flatté d'obtenir en réponse un mouvement de robe, les pétales au vent." {Pages 44 et 45}
15/20
Merci à Babelio et aux Editions Volpilière.

Les avis de Ulaz, Clara et Cynthia.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Angelalitterature 4213 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines