Mon passé professionnel m’a conduit pendant des années dans ce domaine d’activités économique, et je me suis toujours demandé pourquoi d’autres partis politiques ne se sont pas emparés du sujet suite à la crise financière, ce qui aurait dû en faire un projet de société alternative rêvé…. Oui, mais voilà… Il y a d’autres enjeux plus confus que le bien-être de l’humanité, manifestement…
L’économie sociale et solidaire dessine les contours d’un autre monde
Par François Longérinas, source ici.Presque tout le monde se réclame aujourd’hui de l’ESS, du commerce équitable et de l’écologie… Ce qui distingue notre mouvement, c’est de placer à égalité les ambitions sociales et écologiques. C’est aussi notre volonté de revitaliser les services publics (formation, éducation, énergie, eau, transports…) en liaison avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire, partenaires privilégiés de la défense du bien commun.
Mais qui défend, par des actions concrètes, l’idée d’une alimentation de qualité pour les familles des quartiers populaires? Qui se bat pour la création d’emplois « non délocalisables » dans des filières de production écologiques? Dans cette période, qui combine crises économique, financière, sociale et écologique, les projets de l’économie sociale et solidaire permettent de développer ici et maintenant des démarches concrètes, qui dessinent les contours d’un autre monde, plus juste et respectueux de l’avenir de la planète et de l’Humanité. Au plan régional, les acteurs de l’ESS peuvent ainsi donner les moyens aux citoyens de reprendre la main en créant des entreprises d’insertion et des coopératives, en développant les circuits alimentaires courts et en soutenant la création de filières économiques écologiques. Afin de faire évoluer radicalement nos modes de production et de consommation, en passant de la résistance à la révolution conservatrice à la création pour un mieux vivre ensemble.
Nous préconiserons la solidarité et la coopération entre les territoires (régions, départements, communes). Nous lutterons contre l’esprit de compétition et de concurrence des pôles de compétitivité ou de projets comme le Grand Paris.• Nous mettrons donc en œuvre des politiques publiques d’appui à la reprise d’entreprises sous formes coopérative et associative et défendrons le redéploiement de pôles publics (énergie, formation professionnelle, services sociaux et d’aide à la personne…), dont les acteurs de l’ESS seront les partenaires privilégiés…
Tous les appels d’offre et dispositifs de financement seront ainsi assortis de clauses sociales, environnementales et du commerce «équitable, permettant la relocalisation active de l’activité économique et la solidarité entre territoires à tous les échelons. Au cas où notre pratique des marchés publics se trouvait en contradiction avec les règles de « la concurrence libre et non faussée » impulsée au plan européen, nous serions alors prêts à assumer une « désobéissance civique ».• Afin de réduire les consommations d’énergie, nous soutiendrons la mise aux normes environnementales des bâtiments et logements de la région, à commencer par le patrimoine public et les parcs des bailleurs sociaux. Là encore les travaux seront confiés aux entreprises de l’ESS, qui articulent finalité solidaire, démocratie sociale et création d’emplois non délocalisables. Dans le cadre du service public de l’énergie, nous ferons porter l’effort de la Région vers la production d’énergie renouvelable. • Nous soutiendrons les initiatives d’habitat autogéré et coopératif, dans le cadre des programmes de création de logements sociaux, en neuf et en réhabilitation.
• Nous apporterons notre soutien à la requalification de l’agriculture régionale. Nous serons aux côtés de Terre de liens et des agriculteurs qui s’installent en région dans une démarche de circuits courts, en liaison avec les réseaux citoyens comme les AMAP ou les Jardins de Cocagne. Nous favoriserons l’accès aux produits bio aux ménages des couches populaires.
• Nous sommes favorables à la création d’une monnaie solidaire complémentaire, comme le préconise le projet SOL, afin de redonner sa fonction première d’échange et de partage des richesses à la monnaie, à l’inverse de toute démarche spéculative.
• Dans le souci de renouveler les relations Nord-Sud, nous ferons de notre région un Territoire de commerce équitable, en y généralisant des échanges solidaires. • Conscients du rôle essentiel que jouent les associations en matière d’éducation populaire, nous soutiendrons de nouvelles coopérations entre les services publics d’éducation et de formation et les réseaux citoyens de solidarité.
• Convaincus de la nécessaire revitalisation de la vie démocratique et citoyenne, nous associerons aux décisions stratégiques régionales (transports, urbanisme, formation, activité économique et consommation) l’ensemble des acteurs de la vie régionale, en particulier les organisations du mouvement social et les collectivités territoriales. Dans le même temps, nous soutiendrons l’émergence de médias de proximité et la sensibilisation des habitants des quartiers populaires à l’analyse critique des médias et à la pratique des techniques du traitement de l’information. Nous sommes déterminés à mettre en œuvre un programme ambitieux au service du bien commun, grâce au développement de l’économie sociale et solidaire dans notre région.
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