Ca suffit, cette complaisance.
La lettre de ménage d'Artaud, dont je parle ci-dessous fait assez mal encore pour que, par un tour de passe-passe assez chrétien, certains veulent en faire une lettre d'amour. Ca suffit, cette complaisance. Artaud ne fut pas un fonctionnaire. Pas un amoureux transi à la graisse de Peynet!
O-bli-ga-toi-re-ment
Depuis longtemps déjà, l'amour est obligatoire, pas forcément laïc et jamais gratuit.c'est une fausse école.Mais on est obligé d'aimer, chose qu'on a oubkier d'écrire dans le code civil. La société est fondée sur l'amour. On croit se choisir, on se marie ou non, mais on s'aimed o-bli-ga-toi-re-ment. En général on ment, on se ment, vu le nombre de divorces et de scènes de ménage, preuves absolues qu'il n'y a pas d'amour. Divorcer démontre que c'était de la blague. Une scène marque la fin de toute.Le couple peut rester uni en apparence durant des décennies, elle demeure et a marqué.
On ne peut pas tous aimer, comme ça!
Cette obligation d'amour suffit à elle-même pour déclare que non, c'est pas vrai. On ne peut pas tous aimer, comme ça, par ordre de la société ou du gouvernement. Ou parce que le refus du politique, la soumission aux rois de la terre, l'entretien de la paureté par le charité, le non-respect des autres religions du collabo Jésus, refusant la lutte contre l'occupant pour gâtifier en dégoisant de l'"amour" déjà bourgeois nous y contraint! C'est le contraire de l'amour et ça sent l'"arrière boutique rance où l'on compte ses bonnes actions comme d'autres les gros sous. De l'amour?
Nationalisé, fonctionnarisé, salarié.
Cette obligation de sentiment doit donc devenir officiellement une affaire d'état. Les amoureux, toujours laborieux dans leurs larmoiements extatiques, les concubins, les gens mariés deraient être appointés par la nation dont ils constituent en partie l "identité nationale" en la renouelant souvent. L'amour doit devenir nationalisé, fonctionnarisé, salarié.
Faute professionnelle.
Quand on est fonctionnaire, voire simple salarié, on le pei très cher. Toute scène de ménage ou persécution, toute violence conjugale deviendrait alors une sorte de faute professionnelle pouvant occasionner une mise à pied, une retraite anticipée, un placard ainsi que diverses sanctions administratives. Le divorce ferait perdre tout droit aux prestations sociales, voire même à la retraite. Que l'on pourrait vivre enfin seul ou avec quelqu'un que l'on n'aimerait pas mais avec qui on s'entendrait bien. A la sécurité de l'emploi, joignons celle du couple! On sera plus tranquille et plus polis, de plus!
Baisons, tringlons, niquons, foutons!
Pendant ce temps, les vraies personnes baiseraient simplement, sans sentimentalité, d'une façon plus marrante que des bêtes, sans se poser la question de l'amour qui, au fil du temps v iendrait peut-être. Et sans poétisme extatique à la tu ferais mieux de me la mordre. Il n'y a pas d'amour privé: c'est un phénomène social et un marché juteux. Arrêtez de vous aimer et tout le monde sera moins malheureux. Ou alors aimez-vous d'un amour pour de vrai. Ce n'est pas donné à tout le monde comme l'a dit Erich Fromm...
Vieille bagnole.
Et surtout n'allez pas comme Brassens foutre des poings dans la gueule pur aoir l'air laborieusement anar... Il n'y apas d'amour heureux parce qu'il n'y a pas d'amour! Parce qu'on pense quand même quel'amur est chose personnelle. Or il n'est que social avec, souent mariage à photos imbéciles de ceux qui vont se déchirer, posant complaisamment devant une vieille bagnole louée... oui: une vieille bagnole louée... Une vieille bagnole louée, Une vieille bagnole louée, Une vieille bagnole louée, Une vieille bagnole louée, Une vieille bagnole louée, Une vieille bagnole louée, Une vieille bagnole louée, Une vieille bagnole louée, Une vieille bagnole louée, Une vieille bagnole louée... symbole affiramtif: ça roule toujours, la douleur, la souffrance, la rancoeur et la haine! tout amour est de seconde ou d troisième main, tout amour est d'occasion: Une vieille bagnole qu'on couvre de louanges...
Remarquez, on aussi peut baffer les mômes: ça soulage...