LES 10 KM DES COTEAUX DE BASSENS OU… RENCONTRES DU 3ème TYPE

Sol- La - Fa - Fa -Do…

…quoi, çà vous dit rien ?

OK. Moteur alors. Vous n’êtes pas obligé de tout regarder, juste les 1ères secondes…

 çà va mieux ? oui, les rencontres du 3ème type. Le code musical pour entrer en communication avec les extra-terrestres.

Sol- La - Fa - Fa -Do… Moi aussi, je les ai rencontrés. C’était hier, samedi 27 février 2010. A Bassens. Pour la course des 10 kms des côteaux de Bassens. Comme dans le film, pour gravir la colline et atteindre… le domaine de Beauval, et bien, faut être initié. Ressentir des ondes. Comme une espèce d’appel qui vous pousse irrésistiblement. Une force mystérieuse qui vous attire. Oui, qui vous attire vers l’indicible. Qui vous extrait du confort douillet de la home sweet home. Pour aller affronter la pluie. De grosses rafales de vent. Le froid humide, un petit 9°. 

Une aventure de l’autre côté de l’eau, dans des contrées jusqu’alors inexplorées. Par moi.  Tellement inexplorées que, sans le radioguidage de Mel, je n’aurais jamais trouvé. Faut dire que, comme il s’agissait d’un rassemblement quasi-mystique, aucun panneau dans la ville n’indiquait le point de ralliement. Le lieu de départ quoi. Seule une élite pouvait gagner le domaine de Beauval en ce samedi 27 février, à 15 heures.

J’arrive sur zone très en retard. Moins de 20 minutes avant le départ. Les voitures sont alignées dans l’attente du grand moment. De la communion avec… 

… Je ne suis donc pas seul. D’autres que moi ont ressenti l’appel . Personne ne parle, des gestes suffisent. Je parviens jusqu’au point de retrait des dossards. Là encore, rien n’est indiqué. Je vois un podium, un être s’agite avec un micro. Lui, il doit savoir. Il les a sans doute déjà vus. Je passe un couloir. Quelques mètres encore. 2 gentilles dames tout sourire m’invitent à remplir un bulletin. A payer mon inscription, 8€, c’est pas cher. Et à choisir entre un tee-shirt. Et une bonne bouteille de vin. Je demande du « S ». Elle me regarde, approbatrice. Oui, çà doit vous aller. J’espère surtout que le « S » conviendra à Enzo.

Je cours jusqu’à la voiture pour me dévêtir. Pour enfiler l’habit du cérémonial. Ma tenue de sport. Il fait vraiment froid. Je garde des manches. Et mes gants. La fermeture éclair du short a craqué. Va falloir que je cours avec les clés de voiture dans une main. Pénible.

Plus que 5 minute avant le départ. Je m’insère dans la masse des fidèles.  Pour avoir chaud. Ils sont là, tout comme moi. Ils attendent que quelque chose se passe. Peu d’entre eux osent parler. Une voix raisonne dans le lointain, c’est le speaker. D’aucuns se mettent à courir. Pourquoi ? ils sont les seuls à le savoir. Ah non. Moi aussi je sais. Le départ est retardé de 3 minutes, ils vont se réchauffer…

Alors, c’était donc çà. Finalement, ils n’attendaient rien d’autre que le départ. Pas de rencontre avec une autre forme de vie prévue aujourd’hui. Quoique… à les voir. A me voir. Je me demande quand même si chacune(e) d’entre nous n’espère pas croiser un alien au bout de chaque kilomètre. Parce vraiment, fallait être sacrément motivé pour courir les 10 km des côteaux de Bassens…

En tout cas moi, je n’ai vu aucune forme de vie extraterrestre sur le parcours. Des voitures, un bus. La crculation n’est pas totalement interrompue. Un train, on longe la voie ferrée. Quelques autochtones. De souriants bénévoles frigorifiés aussi. Rien d’autre. J’ai suivi la 1ère féminine 2 kms avant de me rendre compte qu’elle était en balade. Elle parlait avec celui qui l’accompagnait… je n’ai pas ressenti grand chose à part d’agéables sensations dans la magnifique côte à emprunter 2 fois. Et puis si, quand même. J’ai bien ressenti le grand vent de face. Autrement, le paysage était triste et sombre. Rien que du pavillonaire ou presque…

Bilan des courses : je ne sais où en étaient mes puls car le cardio POLAR FT80 ne fonctionne plus… j’ai fini en 39′50 sans forcer mais sans être vraiment en mesure d’accélérer… Compex, mes semaines de pré-plan et le début du plan d’entraînement marathon m’ont sans doute permis de gagner en endurance. Mais difficile de faire monter le compte-tour ! Enfin… j’espère que c’est la bonne analyse… bon c’est pas grave, j’en saurai plus après le semi-marathon de Bazas-Langon la semaine prochaine… 

Les résultats seront là  incessamment sous peu.

Quelques petites photos pour finir. Si çà c’est pas du RDV de croyants en une autre forme de vie…