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Synopsis (Wikipedia) : Le film retrace l'histoire vraie du Rwandais Paul Rusesabagina, (Don Chealde) un hutu, gérant de l'hôtel cinq étoiles Les Mille Collines à Kigali, qui abrita et sauva un peu plus d'un millier de Rwandais tutsis menacés par le génocide rwandais de 1994.
Ce soir France 3 diffusait à 23h15 pour la première fois en clair ce film au sujet important et trop ignorer par nous chanceux européens qui préférerions ne pas voir les milliers de gens exterminés comme des animaux et qui n'avons rien fait pour arrêter ça.
L'être humain n'apprend il donc jamais de ses erreurs passées, n'est-il dicté que par l'argent et le pouvoir ? Les guerres passées ne nous ont-elles rien appris? Tous ces gens mort dans les camps de concentration n'ont visiblement pas servis de leçon aux générations futures. Encore aujourd'hui avec le conflit opposant la Chine au Tibet mise sous les projecteurs lors des Jeux Olympiques de 2008 ou plus proche de nous le génocide tchétchène toujours d'actualité aux yeux et à la barbe des politiques Européens qui ne font rien. Noir, blanc, jaune : quand cela cessera-t-il d'être un critère de sélection, de priorité, de supériorité ? Je suis blanche et parfois j'ai honte pour mes semblables d'être de cette couleur. Je ne me considère pas blanche mais humaine avant tout (et bretonne avant Française). Mais je n'ai jamais eu à subir de ségrégation du fait de ma couleur de peau, alors que puis-je y comprendre me direz-vous ? Peut être pas grand chose. Mais je crois que chacun de nous à subit une quelconque discrimination, minime soit-elle, une fois dans sa vie. Multipliez cela par mille et nous pourrons ne serait-ce qu'entrevoir ce que ces peuples ont pu endurer.
Une autre preuve que ces tristes faits d'actualité n'intéressent pas les masses : l'heure de diffusion de ce film sur la chaîne publique, six ans après sa sortie en salles. Vue l'heure tardive j'ai moi-même hésiter mais je me suis sentie d'une certaine "responsabilité de cinéphile" qui ne vaut pas grand chose en soit si ce n'est de ce coucher moi bête après avoir découvert ce triste pan de l'histoire du Rwanda. Cela me rappel cette citation d'Edmund Burke : La seule chose qui permet au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien.
Certains diront que le cinéma a pour unique vocation de divertir (contre rentré pécuniaire bien sûr) et non à des fins politiques. Je nuancerais ce constat en disait qu'il permet d'informer le chalant tout en le divertissant. Et peut être que de cette façon le message sera plus entendu qu'au milieu du marasme visuel que sont les infos télévisuels (entre autre). Le cinéma nous permet néanmoins de découvrir ces hommes et ces femmes qui ont marqué l'histoire du monde en bien ou en mal. Me viennent à l'esprit Harvey Milk interprété par le magnifique Sean Penn dans le film de Gus Van Sant ou encore Anne Guerin interprétée par Cate Blanchett... Ces gens qui ont donné jusqu'à leur vie pour défendre leurs idées et faire ce qu'ils considéraient juste. Une belle leçon d'humanité au milieu de toute cette m****.
Hôtel Rwanda m'a rappelé un autre film traitant d'une autre période noire de l'Afrique : Le dernier roi d'Écosse (qui faisait alors partie de ma "Compil James McAvoy") qui m'avait particulièrement retourné. La cruauté du dictateur de l'Ouganda Idi Amin Dada était rendue palpable par la prestation époustouflante et terrifiante de Forest Whitaker. Cela me fait également penser à un autre film, présent dans une autre de mes compilations (ayant pour sujet principal cette fois l'acteur britannique Hugh Dancy) : Shooting Dogs, qui traite également du conflit rwandais. Le moment est peut être venu de le regarder enfin.