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Je travaille avec un Chilien. Un gars que j’ai connu à Montréal il y a plusieurs années et que j’ai retrouvé ici. Au moment du séisme en Haïti, il était en vacances au Chili dans sa famille. Ses vacances se sont écourtées et il est rapidement rentré à Potopwens. Pendant le tremblement de terre au Chili, il n’était pas en vacances ici en Ayiti. C’est plutôt l’inverse. En fait, il travaille comme un fou depuis son retour, c’est entre autres lui qui s’occupe du PDNA pour la santé. Quelques jours après son retour, on s’était réunis dans l’espèce de maison mobile qui lui sert maintenant du bureau à l’OMS (OPS pour l’Amérique…). Dans le préfabriqué, il y avait deux gars qui avaient vécu le séisme, deux autres qui étaient ailleurs dans le monde. Le préfabriqué brassait pas mal, ils installaient le réseau internet et le réseau électrique. Un gars se promenait sur la toiture d’une cabane à l’autre. Pour le réseau électrique, tous les branchements étaient européens … limite de la coopération internationale ! On faisait des blagues sur notre panique du tremblement à chaque fois que la cabane bougeait et les deux absents riaient de nous. Cristian nous expliquait comment son pays était à risque pour les tremblements de terre et comment tout était construit pour y faire face. Je lui ai parlé aujourd’hui, il était un peu pas mal sur le cul même s’il avait eu de ‘bonnes’ nouvelles de sa famille. Imaginez l’intensité du séisme chilien dans un pays comme Haïti…