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Seizon Life, manga con pressé

Par Nemotaku
Seizon Life, manga con pressé

Seizon Life, manga con pressé

Si vous avez lu/vu Azumanga Daioh, vous vous souvenez peut être de cette scène qui se passe lors de la grande course à pied. Tomo fonce dès la ligne de départ pour être devant au moins pendant les premières minutes avant de continuer complètement essoufflée en bout de course. Seizon Life est un manga qui fait exactement la même chose. A ceci près que Seizon Life avait, contrairement à Tomo, un très gros potentiel.

Life

Ce manga signé par le couple Kaiji Kawaguchi / Nobuyuki Fukumoto narre l'histoire de Takeda , homme plutôt ordinaire qui apprend qu'il ne lui reste plus que 6 mois à vivre. Alors qu'il s'apprête à se suicider, il reçoit un coup de fil de la police qui l'informe de la découverte du corps de sa fille unique disparue il y a des années. Coïncidence cynique, la fin de la prescription et la mort programmé de Takeda correspondent en durée : 6 mois. Une course contre la montre s'engage alors pour Takeda.

Ou pas. Car figurez vous, grande surprise, très vite l'espérance de vie de Takeda on en a strictement plus rien à foutre puisque le sujet n'est même pas traité régulièrement par le scénario. Le scénariste semble plus afféré à lutter contre son nombre de pages restreints car, et c'est le grand problème de ce manga, la série doit tenir en 3 tomes. Ce qui est beaucoup beaucoup trop peu.

Death

En effet, le scénario dispose d'un potentiel énorme mais faute de place, le scénariste est incapable d'amener de la densité à son récit en dehors des premiers chapitres sans tomber dans la caricature. Quand au dessinateur, il est obligé de compresser au maximum la durée des événements pour pouvoir faire tenir l'ensemble. D'où l'impossibilité manifeste de pouvoir traiter correctement la maladie de Takeda mais aussi d'empêcher la perte de crédibilité totale du récit. Boosté à l'EPO, le destin de notre héros est trop bien emballé pour être honnête. Dôté d'une chance à faire pâlir Tintin et d'un background peu inspiré (père absent et indigne en repentance), Takeda enchaîne ainsi les indices de façon tellement évidente que cela en devient vite complètement abusé et que les rebondissements censés apporter de la tension et du suspens au récit tombent à plat. On échappe de peu à la complète catastrophe.

Seizon Life est ce qu'aurait donné Death Note si il avait du tenir en 2 volumes ou une saison de 24 en 1 seul épisode. C'est bien dessiné, bien tourné mais les contraintes de l'œuvre poussent la mise en scène et le scénario vers le désastre. Ce qui est d'autant plus rageant quand la série dispose d'un putain de potentiel. Un homme cherchant la rédemption dans une course contre la mort et l'oubli, si seulement…


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