Sur son site web, Ferrari critique très sévèrement les nouvelles équipes et les choix de la FIA de l'époque
du président Max Mosley. La Scuderia estime officiellement que le pouvoir sportif aurait mieux fait d'encourager les grands constructeurs à rester plutôt que de petites équipes à venir.
Alors chacune des nouvelles équipes a eu droit à sa part de critiques... Chez Ferrari, on ne fait pas de jaloux !
"Sur les treize équipes qui ont signé ou ont été amenées à s'inscrire pour le championnat de cette année, à ce jour, seulement onze ont déjà tourné sur un circuit. Certaines sont arrivées plus tard que d'autres et sont sur un rythme très réduit." commence l'édito du "Cheval chuchotant", à propos de l'équipe Virgin notamment - le "Cheval chuchotant", c'est le nom d'une rubrique du site qui devrait rapidement gagner en notoriété.
A présent, la part pour Campos : "Un chevalier blanc, déjà habitué à ce genre de manœuvres, a sauvé Campos avec un soudain apport d'argent frais, avec comme contrepartie pour l'équipe de jouer les vassaux au moment venu."
Mais le gros des critiques est à l'adresse des américains d'USF1 : "La treizième équipe, USF1, semble vouloir se réfugier à Charlotte, en Caroline du Nord, pour éviter les foudres de ceux,
comme le pilote argentin López, qui ont pensé y trouver un chemin vers la Formule 1 et qui doivent tout recommencer de zéro. Mais cette équipe a l'impudence de continuer à dire que tout
va bien.
Pour tous les médias qui nous ont appelés pour connaître la réaction de Ferrari, nous suggérons de demander Peter Windsor et Ken Anderson au bureau des portés disparus."
Stefan GP, un projet dit plus fiable et qui pourrait prendre la place d'USF1, ne trouve guère plus de compassion à Maranello : "Ils ont commencé par se lancer dans une bataille juridique chimérique contre la FIA. Ils ont ensuite dépouillé le cadavre de Toyota quand il était encore chaud. Ils ont avec eux des personnes au nom sulfureux (Mike Coughlan, responsable de la fameuse affaire d'espionnage entre Ferrari et McLaren en 2007), et ils sont maintenant dans une attente honteuse : l'attente de la chute de la première équipe venue."
Pour tous ces tourments, un seul responsable selon Ferrari qui conclut : "Cette situation est l'héritage
laissé par la Guerre Sainte menée par l'ancien président de la FIA, Max Mosley. Il a voulu laisser les petites équipes entrer en F1. Résultat : deux équipes brinquebalantes au départ (on
peut penser qu'il s'agit de Virgin et Lotus), une troisième qui a dû avoir recours à une "main invisible" et la quatrième qui est portée disparue." On a rarement vu attaques aussi
directes dans un communiqué officiel, même contre un personnage maintenant retiré des affaires. Vraiment, Ferrari gâche la jeunesse de ces équipes ! N'est-elle pas passée par ce
stade-là, certains jours de 1950 ?...