Des macaques chik

Publié le 27 février 2010 par Laurelen
C'est Le Point qui nous l'apprend : des chercheurs du CEA , de l'université Paris-Sud 11, de l'Inra et de l'École nationale vétérinaire de Nantes-Oniris ont étudié sur des macaques le chikungunya. Et ont réussià décrypter certains mécanismes de mise en place de l'infection. "Ces découvertes, publiées en ligne par le Journal of clinical investigation, ouvrent des pistes pour le développement de thérapies, préventives et curatives, contre cette pathologie.
Comprendre la manière dont cette maladie se développe chez l'homme est particulièrement difficile, précisent les chercheurs. D'une part parce qu'il est impossible d'obtenir des échantillons de tissus profonds (foie, rate...) dans lesquels le virus se multiplie, d'autre part en raison de la fréquence des antécédents médicaux et des affections chroniques dont souffrent les patients. Car les cas les plus sévères surviennent surtout chez des sujets âgés et fragilisés par d'autres problèmes de santé. Comment, alors, caractériser les interactions du virus avec les cellules de l'hôte dans les tissus, identifier les mécanismes de défense mis naturellement en place et discriminer les atteintes dues spécifiquement au virus et celles liées à d'autres pathologies ?", écrit la journaliste.
Les macaques cynomolgus, dont le système immunitaire et la physiologie sont très similaires à ceux de l'homme, ont donné, à leur corps défendant, un coup de main aux scientifiques. "Ils ont montré que ces animaux, infectés par le virus du chikungunya isolé chez les patients au cours de l'épidémie dans l'île de La Réunion, présentaient toutes les caractéristiques observées chez l'homme. Mais leur découverte la plus marquante est le fait que ce virus infecte, notamment, des cellules impliquées dans les premières étapes des mécanismes de défense de l'organisme. Ces dernières peuvent l'héberger plusieurs mois et infiltrer des tissus comme les articulations, les muscles ou encore le foie. D'où les symptômes typiques de cette maladie, comme les douleurs musculaires et articulaires très invalidantes observées à long terme chez les patients". Bon, grâce aux macaques, on en sait un peu plus. Mais toujours pas de vaccin en vue. Ce vaccin qu'on nous avait promis pour avant la fin de l'année... 2007. C'est comme la continuité territoriale, ou les tarifs de l'internet. Le temps, c'est bien connu, n'a pas la même valeur dans l'hémisphère sud...

Lau.