Coup de tête est malade : je relis (encore)
Coup de tête. Compilation des trois premières parties bouclées (ou presque), c'est la première fois que je les lis à la suite en format livre. Besoin de me replonger dans le texte, puisque la dernière mouture date de novembre. Besoin aussi de voir comment s'articulent ensemble ces parties distinctes, écrites à part, séparément. Pour ça je me suis forcé à couper ma lecture, j'ai bousculé l'ordre habituel des paragraphes : je me suis arrêté avant la fin de telle ou telle scène pour mieux pouvoir ensuite lire l'entre deux dans la continuité. De cette façon j'ai pu tracer un pont entre les parties. Et je vois que ça fonctionne, première satisfaction. L'autre, c'est que le texte vit, il pourrait être écrit par quelqu'un d'autre, il pourrait être livre, il serait cohérent. Je serais quidam et je lirais ce livre écrit par un autre, je ne serais peut-être pas bouleversé, mais j'irais au bout de ma lecture et je ne demanderais pas remboursement à l'éditeur. Alors ce n'est pas parfait (la première partie, notamment, la plus ancienne, devra être remaniée), mais je commence à voir.
Coup de tête est malade car je dois (encore) m'y remettre. Et me remettre à ce texte, dans ce texte, dans l'écriture brute, est une douleur, chaque fois. Je freine avant de voir poindre le jour où il faudra encore écrire quelque chose. Je freine par pure paresse, bien sûr, parce que s'y remettre m'engage loin, m'engage pour des mois. Je freine aussi car je sens venir la fin, toujours la même, et que je veux la retarder le plus possible.
J'ai abandonné l'idée de réécrire un plan complet pour la dernière partie. Le plan composé en 2008 n'est plus bon, mais peu importe, je ne le suis pas de toute façon. Je sais d'avance grosso modo la façon de procéder. Fragmenter plus et taper plus fort. Je voulais y aller à l'aveugle, fragmenter tout seul. Semi échec. Me faut pourtant des notes tracées sur la page. Alors j'ai repris le plan 2008, je l'ai recouvert d'annexes manuscrites à la va vite. C'est sans sens, sans ordre, sans temps : comme la partie IV elle-même. Demain je reprendrai où je me suis arrêté aujourd'hui.