Les 49 pays les moins avancés, dont 33 pays africains, sont définis comme tels par l'ONU sur la base de trois critères: faiblesse du revenu, faiblesse des ressources humaines et vulnérabilité économique. Pour chacun de ces trois critères, différents seuils sont utilisés pour inclure un pays dans la liste ou pour l´en retirer. Un pays peut être ajouté à la liste des PMA s´il n´atteint aucun des trois seuils et si sa population ne dépasse pas 75 millions de personnes. Il peut en sortir s´il atteint deux seuils sur trois au cours de deux révisions triennales consécutives de la liste. Toutefois, si le revenu national brut par habitant d´un PMA atteint un niveau deux fois supérieur au niveau de graduation, le pays sera considéré comme candidat à la graduation, quelles que soient ses performances au regard des deux autres critères.
Dans le dernier programme d´action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010 et adopté en 2001 à Bruxelles (Belgique) lors de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, les États membres avaient réaffirmé leur attachement au développement des 49 PMA et aux moyens d´améliorer l´existence de plus de 600 millions de femmes, d´hommes et d´enfants vivant dans ces pays.
A l'heure du bilan, la CNUCED rappelle l'urgence de la situation pour des PMA actuellement prisonniers d´un cercle vicieux qui conjugue production alimentaire insuffisante, agriculture de subsistance, faible productivité, baisse de l´investissement, raréfaction croissante des terres et des ressources en eau et urbanisation galopante.
Extrait sonore : Pierre Encontre, Chef des programmes spéciaux à la Division Afrique et des pays les moins avancés / Conférence des Nations Unies pour le développement. Propos recueillis par Alpha Diallo