C. Gérer son argent de manière responsable
Il y a dans l’Évangile de Luc cette parabole ou l’intendant du Maître qui est parti en voyage donne chaque jour ce qu’il faut aux serviteurs. Comme le dit l’expression consacrée : il gère en bon père de famille. C’est vrai qu’il faut penser à l’avenir des enfants, tout en confiant tout au Seigneur.
Ex: Cette mère de famille, veuve, qui se tracassait pour ses enfants au cas où elle viendrait à mourir prématurément. Un jour, en faisant la vaisselle, elle regarde par la fenêtre et voit un couple de moineaux installer un nid. Quelques semaines plus tard des oeufs sont pondus mais le mâle a disparu. C’est comme chez moi, se dit la mère de famille. Puis les petits oisillons sortent de l’oeuf et la maman fait des navettes innombrables pour nourrir les affamés. Un matin, maman moineau a disparu …. Mais ô miracle, un couple de mo ineaux qui avait son nid dans la même haie a pris le relais et vient nourrir les petits orphelins en plus de son propre nid. Ce spectacle remplit de joie la veuve inquiète qui avoua avoir compris mieux que jamais cette parole de Jésus: « Pourquoi vous inquiéter, vos cheveux sont comptés. Les oiseaux du ciel, pas un ne tombe sans que le Père du ciel le sache. Et vous valez bien plus qu’un moineau ».
Cette nécessaire gestion responsable de l’argent peut passer par des placements éthiques, des fonds de solidarité qui permettent de construire une économie solidaire.
D. La pauvreté comme signe
Si la pauvreté comme misère qui oppresse l’homme est un mal, toujours contraire à la volonté de Dieu, il reste néanmoins que l’évangile montre la pauvreté comme un signe. Car les pauvres n’ont rien d’autre à attendre que le secours de Dieu. Ils incarnent en quelque sorte, la vérité de l’homme qui est dépendant de Dieu et de ses frères. Aujourd’hui encore, à la suite du Christ, des hommes et des femmes choisissent la pauvreté. Le Fils de Dieu, nous explique St Paul, « de riche qu’il était, il s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté » (2 Co 8,9). Le Christ qui était riche en amour, a enrichi l’ humanité de sa capacité à se livrer et à s’abandonner totalement, par amour, pour le service de Dieu et des hommes. Voilà l’essentiel : se déposséder, pour que le Christ grandisse en nous. Voilà précisément ce que l’Apôtre Pierre disait dans les Actes des Apôtres à l’infirme de la Belle Porte : » De l’or ou de l’argent, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ, le Nazaréen, marche ! » (Ac 3,6).
Groupe de prière Saint-Damien, Fraternité de Tibériade, 5580 Lavaux-Ste-Anne, Belgium