Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, avait trouvé sur son bureau, au départ de Xavier Darcos, de nombreux dossiers sympathiques à faire avaler aux enseignants et parents d’élèves. Et l'on est tenté de croire qu'il risque d’avoir quelques problèmes de temps et de place pour recevoir tous ceux qui viennent taper à sa porte pour critiquer sa politique. Et, en plus des régionales, une autre échéance approche : le 12 mars. Cette date a en effet été retenue pour montrer une nouvelle fois au gouvernement que l’actuel plan de réformes de l’Education nationale déplait au plus grand nombre.
Et, depuis quelques jours, les demandes d’audience pleuvent sur le bureau de Luc Chatel. Ce dernier est sommé de s’expliquer sur les nouvelles suppressions de postes prévues pour la rentrée 2010 dans le cadre du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Mais, ce n’est pas tout. Le ministre doit aussi expliquer la pertinence de la réforme du lycée général. Malgré les pubs qui passent sur la radio, nul n’est vraiment convaincu que l’unique souci n’est pas, au bout du compte, de réaliser de nouvelles économies sur le dos des lycéens.
On dénombre pour l’instant des demandes de rendez-vous émanant de sept syndicats enseignants du second degré. Mais les syndicats du primaire répondent également présents ainsi que les principales fédérations de parents d’élèves FCPE et Peep. C’est à se demander qui, à part les membres actuels du bureau du ministère de l’Education nationale, cautionne la politique éducative actuellement entreprise dans notre pays.
Le gouvernement va rapidement se retrouver sous pression avec l’arrivée, dans les prochaines semaines, des élections régionales. Il s’agit pour les ministres d’éviter de déplaire et de claquer méchamment la porte à toutes les demandes des concitoyens. Sachant que le gouvernement ne travaille bien que sa communication, il risque de devoir lâcher du lest en étant finalement pris à son propre jeu…