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Des esprits hantés par les risques d'inondations Les plu...

Publié le 27 février 2010 par 509
Des esprits hantés par les risques d'inondations
Les pluies qui se sont abattues sur Port-au-Prince ont augmenté l'angoisse des centaines de milliers de sans-logis qui dorment à la belle étoile depuis le 12 janvier 2010. Aujourd'hui, les esprits sont hantés par les risques d'inondations avec l'occlusion de la majeure partie des égouts de la région métropolitaine. 

Des esprits hantés par les risques d'inondations 
Les plu...

Les port-au-princiens vivent à la belle étoile depuis le séisme

Avec la saison pluvieuse qui s'annonce déjà et la saison cyclonique qui débute en juin prochain, les maisons de fortune fabriquées en carton et avec des draps de lit, qui servent de toit à beaucoup de sans-abri, ne pourront grand chose face à la colère de mère nature. Même les bâches en plastique ne pourront pas apporter plus de sécurité face à la montée des eaux.
La semaine écoulée, de nombreuses familles sinistrées ont vécu des moments difficiles. Une averse de quelques minutes avait considérablement inondé une partie de leur campement. Plus il pleuvait, plus les fatras et les alluvions s'accumulaient. Et plus les sans-abri, qui luttaient contre les eaux pour éviter qu'elles ne pénètrent dans leurs abris de fortune, craignaient le pire.
Jean-Louis, un sans-abri vivant dans un camp à Port-au-prince, a fait la remarque suivante: quand il pleut à verse, l'eau monte. « La situation devient de plus en plus compliquée pour nous puisque nous ne disposons pas d'un endroit sûr pour nous loger. Les dernières pluies qui se sont abattues sur Port-au-Prince, ont créé une grande peur chez les personnes qui vivent dans ce campement après le séisme », ajoute-t-il.
Selon lui, c'est une nécessité pour l'Etat haïtien de consentir dans l'immédiat des débours énormes pour refaire les caniveaux, les égouts et le système d'évacuation, sinon les conséquences pourraient être catastrophiques dans un futur très proche.
Parallèlement, des membres de la société civile demandent au gouvernement de mettre des bouchées double pour le curage des canaux et des égouts ensablés. « En attendant que l'Etat dispose de moyens financiers pour l'exécution des travaux d'envergure, une campagne de nettoyage des égouts doit être entreprise le plus vite possible parce que s'il doit pleuvoir, il pleuvra abondamment», indiquent-ils.
De son côté, Charles Clermont, le président de la Commission des abris provisoires, a dans une interview accordée récemment au Nouvelliste souligné que ce n'est pas la pluie qui fait peur, mais les ravages que peuvent causer les égouts non curés.
« Beaucoup d'exutoires du réseau de drainage de Port-au-Prince sont engorgés et la saison des cyclones arrive. Voilà notre plus grande peur et notre préoccupation. Ce n'est pas la pluie qui nous fait peur, mais nous craignons plutôt les ravages que peuvent provoquer les égouts non curés, car les tentes n'arriveraient pas à protéger la population. Une chose est sûre, les services compétents sont à l'œuvre pour éviter d'autres drames dans la catastrophe», renchérit-il.
Amos Cincir

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