Fin de Conseil municipal houleuse ce soir à Puteaux. Saisissant l'occasion du débat d'orientation budgétaire, dont il critique la date, Christophe Grébert candidat MoDem aux élections régionales en Ile-de-France sur la liste d'Alain Dolium, à cours d'argument, s'en est pris violemment aux élus de la majorité municipale en compagnie de son co-listier, Bruno Lelièvre (Les Verts). Après avoir multiplié les contre-vérités sur la gestion municipale (j'y reviendrai dans une autre noté) les deux élus MoDem et Verts, ont perdu leur sang froid face aux réponses indignées du maire, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, qu'ils n'avaient même pas la politesse d'écouter, avant de vociférer propos diffamatoires et insultes à l'endroit des élus de la majorité qui ont vivement réagi en levant la séance.
La technique, grossière, relève du storytelling. En provoquant l'incident, Christophe Grébert cherche à se victimiser pour renouer avec les ressorts qui lui ont assuré sa notoriété à l'époque où l'ancien maire multipliait les tracasseries à son encontre. Car voilà : de tracasseries, il n'y a plus. Depuis longtemps. Pour preuve : Puteaux Ensemble, la liste de Christophe Grébert, a pu faire campagne librement, sans incident, ni provocation. Élu démocratiquement, les portes de la mairie lui sont grandes ouvertes et il a désormais accès aux informations nécessaires à l'exercice de son mandat. Et même si, au début de son mandat, il a tenté de faire croire que l'acharnement judiciaire contre lui se poursuivait (alors qu'il ne s'agissait que du cours de procédures anciennes), il n'y a plus de procès.
Qu'à cela ne tienne, faute d'incidents émanant d'élus ou de supporters de la majorité, il va chercher à les provoquer lui-même selon les bonnes vieilles méthodes trotskistes auxquelles cet ancien militant socialiste est parfaitement formé.
A deux semaines des élections régionales, qui s'annoncent catastrophiques pour sa liste MoDem, il y a urgence. Car la popularité auprès des Putéoliens du "Monsieur 25%" imposé à François Bayrou et aux militants du MoDem par le Sénateur Denis Badré et son clan, s'est bien effritée depuis mars 2008. A tel point qu'il a même failli changer une nouvelle fois d'étiquette après les élections européennes pour se refaire une santé chez les Verts.
Contrairement à son discours, Christophe Grébert n'est pas démocrate.
En bon trotskiste, il mène la révolution permanente avec un seul objectif : servir son ambition personnelle et parvenir au pouvoir. Quelles que soient les compromissions que cela nécessite. D'abord socialiste, il claque la porte du PS en septembre 2007, conscient que ses camarades ne lui accorderont jamais l'investiture. Il monte alors une liste citoyenne sans étiquette, rassemblant dans une apparente démarche d'ouverture des personnalités de tous horizons, de droite, du centre de gauche et de la société civile. Un demi succès. Il a réussi a abuser un quart des électeurs putéoliens et une bonne trentaine de co-listiers qui l'ont d'ailleurs quitté quelques semaines après les municipales lorsqu'ils ont compris l'imposture dont ils ont été victimes. Qu'à cela ne tienne, il se remet en scelle persuadé que le "prochain maire de Puteaux sera de centre droit" , jette son dévolu sur le MoDem dont le Sénateur Badré et Sylvie Cancelloni rêvent de prendre le contrôle dans le 92 et tente d'imposer ce virage à son entourage. Nouvelles défections. A tel point que sur les 43 candidats de Puteaux Ensemble, il ne reste pas plus de 5 ou 6 autour de lui.
Annie Keszey, candidate en 10e position sur la liste Puteaux Ensemble s'est livrée à une évaluation de la Charte éthique, fondement de la "politique autrement" prônée par Christophe Grébert. Un document édifiant, établi avec la rigueur de l'historien, fondée uniquement sur les faits et les correspondances échangées entre les membres de Puteaux Ensemble au lendemain de l'élection municipale. Un document qu'au nom de la démocratie - la vraie -, nul Putéolien ne devrait ignorer. Je vous encourage à le télécharger ici et à le diffuser largement autour de vous.
Pour ma part, violemment interpelé ce soir par Christophe Grébert au sujet de mon ralliement à la majorité municipale, j'ai une ligne de conduite claire. Je me suis engagé il y a deux ans dans la vie locale pour contribuer à faire entrer Puteaux dans le 21e siècle. Mon positionnement UMP et mon soutien à Nicolas Sarkozy ont toujours été clairement affichés sur tous les documents de campagne de Puteaux Ensemble. Ma seule motivation : l'intérêt des Putéoliens. C'est donc tout naturellement, en âme et conscience, que j'ai choisi de soutenir ceux qui ont les yeux tournés vers l'avenir et qui agissent au quotidien pour le bien-être des Putéoliens. Taire les dérives, contraires aux valeurs que j'ai portées durant la campagne, de Christophe Grébert aurait été les cautionner. Cela revenait à trahir les électeurs, à mentir à mes concitoyens... ce qui, pour moi, est inacceptable. C'est cela, faire de la politique autrement.