Une courte période de jeûne avant une chimiothérapie permet au malade de bien mieux supporter cette épreuve, avec des résultats cliniques supérieurs.
Voici la conclusion d'une étude réalisée en Californie par Valter longo, et qu'il a publiée dans la revue savante Aging.
Certes, les tenants du jeûne, tout comme de nombreux médecins adeptes des médecines naturelles, avaient déjà argumenté dans ce sens. Mais cette publication est maintenant en ligne de mire , car la méthode est simple, économique, et pourrait s'intégrer dans de nombreux protocoles , et ce dès maintenant.
Valter Longo est un spécialiste de l'IGF, ou Insulin Groth Factor. Il s'agit d'un puissant facteur de croissance pour la cellule. Mais une cellule qui grossit est une cellule qui ne demande qu'à se diviser, et encore et encore tant que ce facteur est actif. L'IGF est un puissant facteur de croissance des tumeurs.
Or, la production de cet IGF se tarit spontanément lors de jeûne dépassant quelques heures: il était logique de penser que le fait de cesser l'alimentation avant une épreuve où l'on veut déstabiliser les cellules cancéreuses, devait permettre une efficacité accrue d'un protocole de chimio ...
Quelques malades, au courant de ses recherches, ont spontanément demandé à jeûner avant leur protocole de chimio. Oh, pas beaucoup ( pas assez!), dix personnes ...
Mais aux résultats, les patients ont décrit une épreuve bien moins éprouvante, des effets secondaires sensiblement gommés.
En quelque sorte du ressenti ... pas très scientifique ...
Alors Longo a entamé une étude sur des rongeurs ( c'est rare, de tester des animaux APRÈS les humains!), cette fois-ci avec toutes les précautions pour respecter les critères d'une étude valide): si 60% de ses rats ont survécu après un jeûne, aucun de l'autre groupe ( alimentation normale) n'a supporté une chimio volontairement très agressive ...
Ces résultats sont actuellement très commentés aux USA. Leur valeur est pourtant universelle...
http://www.wired.com/wiredscience/2010/02/chemotherapy-fasting/
Mais on peut également comprendre autrement ce succès thérapeutique:
Lors d'un jeûne, toutes les cellules se trouvent en fringale de glucose ( surtout les cellules en division, qui en consomment encore plus ...), et s'installe en quelques heures un stress cellulaire qu'on commence à bien connaître. Pour protéger leur systèmes enzymatiques et leurs protéines de structure, les cellules stressées produisent à cadence forcée des HSP, ces hot shot protéines qui entourent et "chaperonnent" les molécules les plus vitales pour la cellule en difficulté.
Ainsi, et au delà du tarissement concernant l'IGF, la mise en place de HSP dans les cellules , avant une chimio qui représente un second stress oh combien plus puissant, permet aux cellules saines de mieux supporter l'épreuve.
On peut encore les aider autrement puisque des substances végétales ont cette capacité de booster la production des protéines de stress ( montée en puissance en 20 minutes contre 2 à 5 heures selon l'âge). C'est le cas de la figue de barbarie ( Opuntia ficus indica), qui contient dans l'épicarpe de ses fruits des facteurs de déclenchement pour les HSP: la figue de barbarie est un des seuls fruits qui résistent au plein soleil, justement grâce à la protection de ces HSP).
Ces facteurs sont disponibles sous forme de gélules, dans la spécialité " Préservation", du laboratoire Texinfine.