Pachamarket et les petits commerçants.

On ne reste pas à regarder les trains passer et les pieds dans le même sabot! », lance Nicole Peloux, vice-présidente de la Chambre de commerce au nom des commerçants de proximité, dont elle est le fer de lance au sein de la chambre consulaire.

Et si le « petit commerce » traditionnel, fort de ses 2 930 établissements sur les 7 063 ressortissants dans le département, semble avoir résisté à la crise il n’en demeure pas moins confronté à la concurrence des grandes surfaces. Une concurrence particulièrement rude dans le département où la densité des hypermarchés et des supermarchés, pour ne citer qu’eux, est supérieure à la moyenne nationale! « On ne doit pas pour autant renvoyer dos à dos les commerces de proximité et les grandes surfaces, note Mme Peloux. Ils doivent être équilibrés et complémentaires! »

Manosque devant Digne Le commerce de proximité est plutôt bien représenté dans le département où son activité est relevée dans 112 communes. « C’est capital dans un département comme le nôtre », commente Mme Peloux avant de préciser que les communes de Manosque (20%), Digne (13%), Sisteron (6%), Barcelonnette (6%), Forcalquier (4%), et Château-Arnoux-St-Auban (3%), concentrent la moitié des commerces traditionnels hors non-sédentaires.

C’est donc pour soutenir au mieux ce tissu commercial de proximité que la Chambre de commerce déploie de nombreuses actions « en association avec les élus et les unions commerciales », souligne Mme Peloux avant de citer en exemple l’Association des commerçants de Manosque et celle de Valensole, parmi les plus dynamiques.

Ainsi, à Manosque, l’association qui ne comptait que 68 adhérents en 2008, est passée à près de 150 avec quasiment deux animations par mois et bientôt un local mis à disposition au centre ville par la municipalité qui prend déjà en charge un temps partiel.Sans parler des chèques cadeaux mis en place en fin d’année 2009 avec 12000 unités venduesen deux mois ! Une réussite qui illustre parfaitement la réussite du partenariat entre cette structure associative, la ville et la CCI. Et de quoi faire pâlir d’envie l’association des commerçants dignois en pleine reconstruction!

Outre le soutien accordé aux unions commerciales, la CCI propose ses services d’expertise aux collectivités qui en font la demande. C’est le cas sur le bassin manosquin, où le résultat d’un diagnostic sur les habitudes commerciales des habitants doit être présenté ce mardi à la communauté de communes. Une seconde opération est en cours sur le bassin sisteronais afin d’adapter et de moderniserle commerce local pour conforter sa compétitivité et son attractivité.

Pour les prochaines années, la chambre entend augmenter le budget subvention et l’appui technique aux unions commerciales, mais aussi proposer de nouvelles formations en favorisant notamment l’utilisation des technologies de l’information et l’exploration de la voie du commerce électronique. Enfin, un rapprochement avec les municipalités est envisagé pour obtenir une meilleure prise en compte du stationnement et de l’accessibilité aux centre-villes.