Cela devient habituel dans ce genre de jeu, on dirige non pas un héros mais une héroine. Elle s’appelle Scarlett. C’est une orpheline originaire d’un petit village montagnard près de Venise. Elle vit un véritable cauchemar le jour où son promis tombe sous les coups de mystérieux assaillants. Elle est alors amenée à se rendre à Venise afin de tuer les cinq Immortels qui menacent l’équilibre du monde. Son défunt père lui octroie alors le pouvoir d’accéder à l’Au-Delà quand elle le veut. Dingue non?
Dès le début du jeu on est face à un choix moral : plutôt vengeance ou plutôt pacifiste? Le choix influe surtout sur les différentes organisations auxquelles on aura accès plus tard. Au niveau du jeu en lui-même on est dans de l’action à la troisième personne teintée de RPG un peu comme Fable par exemple. On trouve donc des phases différentes : exploration, combats, enigmes, dialogues...
Au début, les environnements sont assez fermés, dirigistes mais en arrivant à Venise on arrive dans un open world où on peut choisir des missions principales ou annexes, etc.. Ce n’est pas du niveau d’un Assassin’s Creed 2 mais c’est assez agréable à explorer. Le côté RPG se ressent dans la possibilité d’upgrader Scarlett en gagnant de l’expérience. On pourra influer sur sa force, ses pouvoirs spirituels, etc... Plus concrêtement on pourra, grâce à un entraîneur, se perfectionner au combat (éppée, lance, combos, etc..). Les techniques spirituelles permettent par exemple de voir travers les yeux d’un corbeau qui vous accompagne, d”invoquer des goules, etc..
Mais surtout, comme dit plus haut, vous pouvez accéder à l’Au-Delà. L’environnement prend alors un aspect surnaturel qui révèle des choses invisibles normalement (système déjà vu dans d’autres jeux...). Scarlett pourra ainsi agir avec les morts et utiliser certaines malédictions contre l’ennemi. Un concpet intéressant mais peut être pas assez mis en avant dans le jeu. A côté de cela, il faudra souvent crocheter des coffres ou des portes pour progresser. Avec un système d’enigmes colorées le principe est redondant et franchement agaçant à la longue. On s’amuse davantage, finalement, à explorer et à combattre mais si les combats ne sont pas très au point techniquement.
D’ailleurs, en parlant de technique, la réalisation de Venetica est certainement sa plus grosse faiblesse et sur Xbox 360 cela ne pardonne pas. Si le design du jeu à la base est assez sympa, on regrette des endroits un peu trop colorés et surtout des textures pauvres et des modélisations sommaires. S’ajoute à cela de nombreux bugs de collision et des angles de caméra maladroits. C’est franchement dommage.
Difficile de faire un jeu à Venise face à un certain AC2. Quoiqu’il en soit, Deck 13 a eu le mérite de proposer quelque-chose de bien pensé. Malheureusement, la finition est loin d’être à la hauteur des bons jeux de la Xbox 360. C’est dommage car au niveau du fond, Venetica propose une aventure interessante avec un gameplay assez varié. Les phases d’exploration sont interessantes. Mais il est difficile d’occulter les problèmes techniques... A essayer en tous cas ou à acheter d’occasion...