Lu dans une lettre électronique un article sur l'habitat, premier budget du Français.
Une affaire sérieuse : comme la mode, dixit les professionnels, l'habitat est un univers de tendances, d'innovations qui s'inspirent du quotidien et qui reflètent le contexte économique et social. La lettre renvoie d'ailleurs à un document (cliquer ici) qui analyse les tendances.
Globalement, il en ressort quatre types.
Ci-dessous un résumé. Je laisse le texte tel quel, comme en termes particuliers ces choses-là sont dites !
Le refuge idylliqueLa crise est passée par là et chacun aspire à un « home, sweet home », à un refuge où on peut se retrouver et se ressourcer. Face à la mondialisation et à la dérégulation des flux, l'individu fait de son habitat un espace de protection : on se réfugie dans sa bulle, on régresse dans des édens originels et fondateurs comme la grotte ou la cabane, l'habitat devient un espace de dépouillement où les matériaux sont doux et rassurants, la salle de bain devient « salon de bains », la nature rentre dans la maison et habille murs, sols et plafonds, le meuble devient animal de compagnie, l'habitat plonge dans l'enfance et retrouve goût au sucré, au jeu et à l'insouciance. Le refuge idyllique est le courant le plus foisonnant avec plus de 9 registres stylistiques identifiés. Un courant qui répond à la crise, avec poésie.L'expérience oniriqueVivre des expériences et partager sont les maîtres mots de 2009 en marketing avec l'explosion des réseaux sociaux. Une tendance qui inspire fortement les designers qui nous plongent dans des mondes étranges grâce à l'utilisation de matières étonnantes, des formes mutantes, des couleurs saturées ou des immersions graphiques. Un univers polysensoriel qui peut s'exprimer par des mises en scènes extrêmes de l'érotisme ou de la mort. Un territoire stylistique exigeant qui restera sans aucun doute confidentiel.Le full usefulGagner de la place et optimiser son espace sont devenus une obsession dans une société de plus en plus urbaine. Et si ce courant de création n'est pas nouveau, les designers ne manquent pas d'idées pour le renouveler et l'intensifier. On veut un habitat de plus en plus pratique, ergonomique et technologique. Le minimalisme est roi, le mobilier est modulable à souhait et léger comme une plume, les cloisons sont amovibles, les technologies se cachent et deviennent humaines.L'ostentation statutaireOn le sait, le bling bling est mort. Il a fait place à une « nouvelle modestie ». Malgré cela, certains designers font un pied de nez à la crise et continuent d'offrir ostentation, démesure, XXL, paillettes et rééditions. Un courant doré qui sera sans doute amené à laisser sa place à une voie plus sage : celle du green, du mobilier durable ou recyclable, de la cohabitation nature/urbanité, et du partage.