Le collectif d'architectes Docomomo (Documentation et conservation du patrimoine architectural du Mouvement moderne) avait déclaré que la cité des poètes constituait « une régression sur le plan architectural ». Les habitants de la cité et la mairie de Pierrefitte-sur-Seine s'étaient vivement opposés à ce constat, qualifiant les mêmes lieux de « chef d'oeuvre architectural majeur » et réclamant une réhabilitation des lieux, via une pétition.
Le tribunal administratif a donc tranché et jugé légales les autorisations de démolition. Il a « rejeté les requêtes demandant l'annulation de l'autorisation de démolir cet ensemble immobilier », estimant que la cité des poètes « n'a pas atteint les objectifs poursuivis par son concepteur en matière d'écologie et de qualité de vie de ses habitants », selon un communiqué.
En accord avec l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine), un ensemble plus classique de pavillons et de logements collectifs, de gymnase et d'école devrait voir le jour. En outre, le tribunal administratif de Montreuil a statué que la cité « ne peut être regardée comme un symbole d'une période de l'histoire de l'architecture, qui ferait partie d'un patrimoine à protéger ou à mettre en valeur ».
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