L'insoutenabilité de la dette publique est désormais une menace réelle, non seulement pour la Grèce mais pour tous les pays développés. Constatant cette grave menace due à des décennies de mauvaise gestion des fonds publics, Olivier Blanchard avait proposé de laisser filer l'inflation de jusqu'à 4% pour diminuer les charges réelles de remboursement des Etats, au détriment de ceux qui leur ont prêté. Une proposition extrêmement dangereuse car elle mettrait en péril les économies des pays développés et découragerait les prêteurs de prêter aux Etats qui en sont aujourd'hui totalement dépendants, par leurs fautes.
Heureusement, les réactions négatives sont unanimes : Ben Bernanke, chairman de la Fed aux Etats-Unis a catégoriquement rejetté une telle proposition : « Si la Réserve fédérale dit nous allons augmenter l'inflation à 4%, comment savons-nous qu'ensuite nous n'irons pas vers 5 ou 6 ou 7% ? »
« Augmenter le niveau de l'inflation que doivent viser les banques centrales serait un pas dans la mauvaise direction », a rappellé le chef économiste de la BCE, Jürgen Stark. L'Allemagne a en effet pu voir comment l'hyperinflation avait mené à la crise économique et au nazisme, selon le texte d'un discours prononcé à Séoul et diffusé par l'institution monétaire européenne.
De même, le président de la Bundesbank a ajouté : « Le FMI joue avec le feu ».
Avec de telles propositions, c'est la crédibilité d'Olivier Blanchard qui vient de prendre un sérieux coup.
Image : Ben Bernanke, image libre de droits, réalisée par la Fed
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