L’avortement est officiellement devenu un « droit » en Espagne après l’approbation au Sénat d’une nouvelle loi sur l’interruption volontaire de grossesse. Malgré les protestation des députés conservateurs, la majorité socialiste et de gauche au Parlement a adopté le projet.
Auparavant en Espagne, l’avortement était soumis aux dispositions du Code… pénal et était dépénalisé dans seulement trois cas : viol, malformation du fœtus ou si la santé physique ou mentale de la mère courrait un risque. Conséquence de cette législation, les femmes qui souhaitaient avorter devaient souvent feindre la folie.
La nouvelle loi a mis fin à cette hypocrisie nationale, une victoire pour Empar Pineda de l’association des cliniques ACAI : « la loi en vigueur était complètement obsolète ».
Le texte défendu par la Ministre de l’Egalité, Bibiana Aido, a fait l’objet d’intenses débats, parfois tendus entre droite et gauche dans un pays où l’on ne pouvait, de fait, pas avorter partout. Avant la loi, les femmes espagnoles résidants dans les communautés autonomes (l’équivalent de nos Régions) de Navarre et Extremadure ne pouvaient pas dans les faits avorter librement.
Désormais les femmes espagnoles pourront exiger de se faire suivre dans leurs centres de santé publics. Un grand pas pour les droits des femmes en Europe mais qui n’occulte pas la situation de certains pays comme l’Irlande où l’avortement reste interdit.