Treizième journée olympique : 4 grandes filles et une pleureuse

L'idée des sports de plein air, c'est qu'on doit aussi faire avec les conditions météo. Un climat qui n'a pas sourit aux géantistes françaises, ni à Jason Lamy-Chappuis dans l'épreuve de super combiné sur le grand tremplin, ce qui ne l'a pas empêché de faire sa pleureuse.

À vrai dire, j'aurai plutôt pensé que les jérémiades sur le temps qu'il fait viendrait de l'équipe de France de géant. Non, elles sont venues de Jason Lamy-Chappuis qui pensait remporter un second titre au combiné nordique. Le Français a certes de quoi gueuler. Sur le grand tremplin de Whisler, le Français n'a pas eu les mêmes conditions météo que les premiers dossards. Résultats, un petit saut à 113 mètres et plus de 2 minutes de retard pour les 10 km de ski de fond. Oubliée la médaille, mais pas la frustration et l'énervement : « C'est vraiment nul, car les conditions sont tellement changeantes, certains ont de bonnes conditions, certains du vent et de la neige, c'est dommage de faire une compétition des JO comme cela. C'était vraiment la loterie. » Dans l'esprit, la réflexion est partagée par d'autres favoris qui ont subi les mêmes conditions météo (Magnus Moan, Janne Ryynaenen et même le médaillé de bronze Bernhard Gruber). Et s'il y a de la frustration qu'on peut comprendre, on ne s'étonne pas que deux Américains fassent le doublé... décidément toujours dans les bons coups ! Soucieux d'entrer dans les mêmes clichés que le football, Patrick Montel sur France 2 ne s'est lui pas troué lorsqu'il a fallu soumettre à Jason Lamy-chappuis le mot « vol » que j'aime tant entendre lorqu'on parle de football ou de sport en général ! De toute façon, Nathalie Simon était au ski club de Jason Lamy-Chappuis, c'était foutu d'avance.

Le géant, reporté, peut-être annulé, finalement disputé

Une nuit pour cogiter au lieu de deux heures, ce fut bien trop pour Tania Barioz, surprenante deuxième de la première manche du géant mercredi. Alors que le géant a failli être tout bonnement annulé et re disputé vendredi, nos petites françaises n'ont pas su aller chercher une médaille que le ski alpin français attend toujours. Au final, les quatre Françaises se classent entre la 9è et la 16è place. Pourtant Tania Barioz (9è), Anémone Marmottan (11è), Olivia Bertrand (12è) et Tessa Worley (16è) auraient de quoi s'emporter avec une piste dans un état monstrueux, délabrée après une petite dizaine de concurrentes et du brouillard, qui monte, qui redescend et même le chronomètre qui a lâché pendant le seconde manche de Tanja Poutiainen ! Là-aussi, les conditions météo font parti du jeu, mais là-aussi elles ne sourient pas à la France. Déclaration néanmoins exemplaires de ces jeunes filles. Tania Barioz s'est attachée à rappeler sa jeunesse (21 ans), son manque d'expérience et que le report lui a fait beaucoup trop cogiter Tessa Worley a elle déclaré : « J'aimais bien ce tracé, il ne fallait pas hésiter à y aller... Ce matin, j'avais les jambes un peu dures... une seizième place, ce n'est pas ce que je viens chercher ». Une attitude bien plus professionnelle pour une demoiselle de 20 ans que Jason Lamy-Chappuis...

20 ans, c'est néanmoins l'âge de la championne olympique allemande, mais qui n'est pas Maria Riesch, ni Kathrin Hoelzl. Viktoria Rebensburg, 5è de la coupe du monde (de géant) et peu de références mondiales. À noter également le nouveau couac autrichien. Trois dans les quatre premières après le premier tracé, seule Elisabeth Goergl (première de la première manche) attrape une médaille de bronze, sa deuxième après la descente. La médaille d'argent revient à la jolie Tina Madze, sa deuxième médaille après le super-G.

La course à la breloque dorée

La course entre l'Allemagne et les USA se poursuit, chaque pays reprend tour à tour la tête du tableau des médailles. Après la géant l'Allemagne avait repris la tête aux USA qui la récupère après leur médaille d'argent au hockey féminin. Médaille d'argent pour le hockey sur glace, car les Canadiennes apportent également une huitième médaille d'or leur nation. Du coup, trois nations ne se sont séparées qu'aux médailles d'argent et de bronze ! La Norvège reste également au contact avec sa 4è place et 7 médailles d'or.

Sinon la France est toujours 12è, il semble quasi acquis d'ailleurs (à part éventuellement Lizeroux) que ça sera le classement définitif de la France, en retrait donc de 2 rang par rapport à Turin.