Histoire de Pourim

Publié le 25 février 2010 par D.ieu Nous Aime...
A partir de ce soir et jusqu’à demain soir, nous fêtons en tant que Juifs, la fête de Pourim.
Le Livre de Daniel (Daniel 1-9) et le Livre d’Êzra (Êzra 1-6) nous donnent le contexte du récit de la Meguila d’Esther qui est lue lors de la fête de Pourim.
L’histoire se situe au Ve-IVe siècle av. J.C., époque où une partie du peuple juif se trouvait à Babylone et dispersée dans l’empire perse, et une autre en Israël attendant de pouvoir réédifier le Temple.
À Shushan (Suse), lieu de résidence du roi Assuérus, il y avait une communauté juive. C’est là où notre récit se déroule.
La troisième année de son règne, Assuérus donne un festin durant cent quatre-vingts jours et y convie les satrapes et les notables des cent vingt-sept provinces de son royaume.
Le dernier jour, le roi ordonne à sa femme, la reine Vachti, de paraître nue devant tous les hommes pour montrer sa beauté. Vachti refuse.
Le roi consulte les Sages et l’un d’entre eux, s’appelant Memoukhan, qui d’après la tradition orale est Haman, lui conseille de répudier la reine.
Il prétend notamment que la conduite intolérable de Vachti pourrait devenir un précédent fâcheux pour les autres femmes qui seraient, elles aussi, incitées à manquer de respect à leur mari. Le conseil de Memoukhan est suivi.
Assuérus, cherchant une nouvelle reine, fait réunir plusieurs belles jeunes filles.
Parmi celles-ci, Esther, la seule à ne faire aucun effort pour plaire au roi, attire les sympathies de tous et est choisie.
C’est une orpheline juive, nièce et pupille de Mordékhaï (Mardochée). Elle devient reine et, suivant le conseil de son tuteur, ne fait pas connaître son origine.
Mordékhaï découvre un complot contre le roi et l’en prévient par le truchement d’Esther.
Le fait est consigné dans le livre des Annales.
Assuérus élève Haman, descendant d’Agag, roi des Amalécites, au plus haut rang de la hiérarchie. Tout le monde doit se prosterner devant lui. Mordékhaï refuse.
Furieux, Haman décide d’exterminer tous les Juifs.
Au mois de Nissan, il procède à un tirage au sort qui désigne le 13 Adar comme date propice au massacre. Il persuade le roi de donner son accord, et obtient les pleins pouvoirs.
Mordékhaï fait dire à Esther d’intercéder auprès du roi pour sauver son peuple.
Elle accepte mais lui demande de faire décréter d’abord un jeûne de trois jours dans la communauté juive de Suze.
Le troisième jour, Esther invite le roi et Haman à un repas. Au cours du banquet, Assuérus lui demande ce qu’elle désire et Esther ne répond pas. Elle invite pour le lendemain le souverain et Haman à un nouveau festin et promet à cette occasion de faire connaître au roi sa requête.
Haman sort du banquet royal gonflé d’orgueil et de joie.
Croisant Mordékhaï qui ne s’incline pas devant lui, il est pris d’une fureur immense. La nuit même, Haman fait ériger une potence et attend le lever du jour pour recevoir du roi l’autorisation d’y pendre Mordékhaï.
La même nuit, Assuérus, ne comprenant rien à la signification du dîner offert par Esther, ne parvient pas à s’endormir. Il ordonne à ses serviteurs de lui lire les Annales. Comme par hasard, le livre est ouvert à la page où est consigné le bienfait de Mordékhaï.
Le roi veut le récompenser au plus tôt.
A l’aube, Haman se présente devant le souverain qui, ne lui laissant pas le temps de formuler sa requête, veut connaître quelle rétribution il proposerait pour un homme de mérite.
Haman, croyant qu’il s’agit de lui-même, propose qu’on le fasse chevaucher en tenue royale dans la capitale pendant qu’un dignitaire proclamerait à ses côtés, “Voilà ce qui se fait pour l’homme que le roi veut honorer!”
Assuérus dit à Haman que les honneurs sont destinés à Mordékhaï et que le dignitaire sera Haman en personne. L’ordre est exécuté.
Haman honteux, doit se rendre au festin d’Esther.
Au cours du banquet, Esther révèle au roi qu’elle est juive et accuse Haman de tramer un complot contre elle qui est la reine et le peuple juif. Assuérus, sous l’effet de la surprise, est pris d’une rage folle. Dans son désarroi, il quitte la salle.
Haman, saisi de panique implore la pitié d’Esther et trébuche sur le divan. Le roi revient et, croyant qu’Haman fait la cour à la reine, se fâche de plus belle.
Un serviteur révèle qu’Haman avait préparé une potence pour Mordékhaï qui avait sauvé la vie du roi, et immédiatement, Haman y est pendu.
Assuérus, apprenant que Mordékhaï est l’oncle de la reine, le nomme premier vizir à la place d’Haman.
Sous l’influence d’Esther et de Mordékhaï, le roi établit de nouveaux décrets proclamant le 13 Adar comme journée d’autodéfense pour les Juifs.
Le 14 Adar, lendemain de la victoire, devient, à la place d’un jour de deuil, un jour de fête.
Tous ces faits sont consignés par Mordékhaï et Esther dans un mémoire s’intitulant la Meguila (le rouleau) d’Esther.
Le récit n’est pas historique mais symbolique. Il est le symbole de la victoire du bien contre le mal absolu.