Des verres, un crachoir, un tire-bouchon et un carnet de dégustation : tel était notre attirail pour cette première séance à l’Académie des vins du Val de Loire, où nous avons appris à déshabiller un vin. Ça, c'est mon expression à moi pour résumer les différentes étapes que sont l'examen visuel (de la robe), l'examen olfactif (des arômes) et l'examen gustatif (des saveurs). Au programmes des écoliers-sommeliers, très sages au demeurant : un muscadet sèvre-et-maine sur lie, un touraine sauvignon et une salve de chenins (un anjou blanc 2008, un savennières 2006, un montlouis 2008 et un vouvray 2006).
J'avoue que l'exercice est très éclairant pour ceux (néophytes, j'entends) qui douteraient encore qu'un même cépage puisse produire des vins si différents malgré la proximité géographique. Autre source de satisfaction : j'ai bien réussi cet exercice de gymnastique buccal qui consiste à faire passer de l'air en goûtant un vin. Vous savez, ce glouglou qui fait super pro et qui, en plus d'épater les convives, facilite la rétro-olfaction. Une explication peut-être ? Eh bien, en plus de sentir le vin par le nez, nous captons ses arômes par voie rétro-nasale : les molécules odorantes passent par l’arrière-gorge et atteignent alors de nouveau les muqueuses olfactives. Ça vous en bouche un coin ? Du moment que ça ne vous bouche pas le nez.