Colosse aux pieds d'argile : l'expression prévalait pour l'URSS en son temps. Il pourrait bien s'appliquer désormais à son ancien meilleurs ennemi. Les Etats-unis seraient ainsi bien plus vulnérables qu'ils n'y parraissent. La faute à internet, domaine dans lequel le pays fut pourtant pionnier : mais à être trop présent, les failles dans le système numérique américain deviennent trop preignantes, et donc exploitables. Ce constat n'est pas des plus réjouissants, alors qu'un bras de fer s'est engagé avec Pékin sur la question. Mais venant de la bouche de l'ancien chef du renseignement américain, Mike McConnell, cela devient carrément préoccupant. "Si nous entrions dans le cadre d'une cyberguerre, nous serions battus, a-t-il ainsi déclaré devant une commission du Congrès portant sur la cybersécurité. Nous sommes les plus connectés, nous sommes ceux qui ont le plus à perdre. Une cyberattaque majeure pourrait paralyser les infrastructures les plus cruciales du pays, notre réseau électrique, de télécommunications et nos services financiers". "Réglementer," "mettre de l'ordre", ces mots sont désormais sur toutes les lèvres. Mais voilà, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, il y a encore quelques semaines, tençait la Chine sur la question des droits de l'homme sur internet, et posait les Etats-Unis en garants des libertés virtuelles. Il va falloir faire une entorse.