Comme l'a écrit, en appendice à son anthologie de fables express « Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse », Nicolas Graner, « une fable express est un court poème, généralement deux à quatre vers, qui, comme une véritable fable, se conclut par une moralité.
Traditionnellement, la moralité d'une fable express est un proverbe, une citation ou une autre phrase célèbre, soumise à des déformations, des détournements ou des calembours dont elle sort rarement indemne. »
Alexandre Fayolle en a donné aussi une définition: « La fable express, est, à l'instar de la fable telle que l'a popularisée maître Jean de la Fontaine, une pièce en vers, se terminant par une morale, souvent d'une haute portée philosophique.
La principale différence avec sa grande sœur réside dans le terme express, qui se rapporte à la brièveté de la pièce. Cette forme littéraire a été popularisé par le Maestro, j'ai nommé Alphonse Allais, virtuose de la langue, des vers holorimes, des vers pour sourds, et j'en passe. »..
Ne vous méprenez point, lecteur, si j'ai sous titré les fables et les histoires, publiées dans ce présent, fables et histoires express, non suivant le type des fables express qui sont un exercice de style un peu calembourdesque et dont Alphonse Allais a été l'un des précurseurs en la matière... et après lui, suite à un défi lancé par Cyrille Cahen aux membres de la « Liste Oulipo », Gilles Esposito-Farèse, Georges et Nicolas Graner, Éric Lecoutre, Yves Niquil et Alain Zalmanski...
Ce que je considère fables et histoires express sont des fables et des histoires que je compose en des temps « express », une feuille, un stylo, une idée de base... et l'écriture, d'un seul jet, sans corrections... sauf la moralité, elle, qui s'impose, à mon esprit, lors de la relecture de l'écrit.
Raymond Matabosch.