Cette ligne, électrifiée par un troisième rail, de 63km à voie métrique unique, est la plus haute d'Europe, 1532m à la gare de Bolquère.
Mise en service entre 1910 et 1928, elle a nécessité la construction de 650 ouvrages d'art, viaducs, ponts et tunnels.
« Le Train Jaune est un atout formidable pour le territoire » et contribue au développement touristique des terres de Conflent et de Cerdagne. Il constitue, en outre, un véritable patrimoine historique, culturel et technique des Pyrénées Catalanes.
Un train à voie métrique, le plus haut d'Europe.
Le Petit Train Jaune, à voie métrique, avait pour but de relier les hauts plateaux de Cerdagne au reste du département des Pyrénées Orientales
La ligne fut édifiée en plusieurs parties de 1910 à 1927.
Les travaux commencèrent en 1903
- 1910 - Villefranche-de-Conflent - Mont-Louis-la-Cabanasse - 28 kilomètres.
- 1911 - Mont-Louis - La-Cabanasse - Bourg-Madame - 27 kilomètres.
- 1927 - Bourg-Madame - La-Tour-Carol - 7 kilomètres.
A ses débuts, elle fut exploitée par la Compagnie du Midi puis en 1937, nationalisée, elle fut, lors, exploitée, tout comme une grande partie du réseau Français, par la SNCF. Et, depuis 2005, la ligne est exploitée conjointement par la SNCF et le Conseil Régional Languedoc-Roussillon.
La Ligne, d'un longueur totale de 63 km, commence a Villefranche-Vernet les Bains a 427 mètres d'altitude et se termine à la gare internationale de La Tour de Carol-Enveigt, implantée sur la commune d'Enveigt, à 1.231 mètres d'altitude
L'altitude maximum atteinte est 1.532 mètres, à la gare de Bolquère, ce qui en fait la ligne de chemin de fer la plus haute d'Europe.
L'ouverture de la ligne a nécessité la construction de 650 ouvrages d'art dont 19 tunnels et 2 viaducs, le Pont Séjourné et le pont Gisclard, et de 22 gares.
Dans un univers de charme et de merveilles naturelles.
La voie remonte les gorges de la Têt depuis Villefranche-de-Conflent jusqu'à Mont-Louis, puis elle franchit le col de la Perche pour rentrer en Cerdagne. Après avoir longé Font-Romeu, elle descend vers Estavar-Llivia, Saillagouse, Osséja, Bourg-Madame, Ur, et finit son parcours à la gare de Latour-de-Carol-Enveigt .
Son système de freinage est unique au monde; il est le premier à avoir utilisé l'électricité: freins « aéro-statiques », c'est un courant induit qui freine par électro-magnétisme les bobines, la chaleur est dissipée dans d'énormes résistances refroidies par l'air et situées sous la machine. Malgré les fortes et longues pentes, 60 m/km, soit 6% , il n'y a eu à déplorer aucun accident, sauf le jour de son inauguration en 1910.
Le voyage en Train Jaune ressemble à un film panoramique, rythmé par le balancement des voitures : à mi-hauteur des pentes escarpées de la vallée de la Têt, le train tutoie le vide puis traverse en douceur de grands espaces bucoliques, au pied des massifs du Canigou, du Cambre d'Aze, du Carlit et du Puigmal, avec au loin la silhouette de la Serra del Cadi.
Au détour d'un virage, on aperçoit un village ou une église romane, on devine l'entrée des vallées étroites du Haut-Conflent réservées aux seuls randonneurs, on découvre enfin les stations de ski accrochées aux pentes de Cerdagne.
Mais aussi, un univers de résistance...
Mais le Train Jaune, perché sur les hauts plateaux du pays catalan, n'est pas, seulement, celui des cartes postales aux couleurs saturées. Il n'est pas non plus unique attraction touristique, tortillard sympathique pris l'été en famille. Le Train Jaune est celui pour lequel il faut, les violents matins d'hiver, réchauffer au chalumeau les aiguillages grippés par le gel, briser à la barre à mine la glace accumulée dans les tunnels. L'été, il faut remplacer à la force des bras, les traverses fatiguées sur un ballast surchauffé, près du troisième rail électrifié, compagnon vital et sournois, sang de la machine et menace mortelle pour le cheminot s'il l'oublie.
Le Train Jaune a cent ans.
Né d'une volonté économique, il fut soixante-dix ans plus tard condamné par les nouveaux maîtres évoquant des motifs... économiques.
Et, par toutes les Pyrénées Orientales, pour sauver le « Canari », des femmes et des hommes se sont dressés, un jour, et crié leur refus de le voir disparaître.
"Voyage en terres comtales". 2009
En cours de publication aus Etats Unis.
Raymond Matabosch