Ca y est, cette cochonnerie infâme d’écran de choix du navigateur est arrivée.
Premier écran : l’avertissement dramatique :
“Une décision importante”. Pensez, ma bonne dame, si vous vous trompez de navigateur, vous risquez d’attraper successivement la grippe A, la chtouille et la peste bubonique rien qu’en vous connectant sur Internet. Pire encore, si vous choisissez le vilain méchant navigateur que chez qui vous savez, vos enfants seront instantanément décapités par une décharge d’ADSL, et votre cerveau prendra feu.
Second écran : celui qu’on nous a déjà rabâché partout :
On nous propose 5 navigateurs en première page (comme par hasard les 5 plus connus, zut alors, moi qui croyais que c’était pour améliorer les règles de concurrence…).
On me propose soit d’en savoir plus, soit d’installer, soit de décider de sélectionner ultérieurement.
Je n’ai aucune raison d’installer : mon navigateur préféré est déjà installé et parfaitement à jour. Je n’ai donc aucune raison d’en savoir plus non plus, puisque je le connais déjà, et qu’il me convient à merveille. Donc je sélectionnerai ultérieurement ? Et là ça coince, parce qu’on m’indique qu’à chaque redémarrage de mon ordinateur, on me reposera la question !
Je suis absolument convaincu que ceux qui ont permis cela sont fiers de leur boulot. Que ceux qui ont mis sur le dos de Microsoft leurs piètres parts de marché alors que ces mauvais résultats ne sont que la conséquence d’une communication déplorable voire inexistante, jubilent. Mais ce sera de courte durée.
Je vous lance mon pronostic, et on fera le bilan dans quelque temps :
- Opera, initiateur de cette infamie, ne va rien gagner.
- Apple (Safari) non plus.
- Microsoft ne va quasiment rien perdre, et quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, Internet Explorer restera le navigateur le plus utilisé.
- Cette opération va faire surtout le jeu de Google avec Chrome, aux dépens de Firefox (et je le dis comme je le pense, c’est profondément regrettable).
Ce qui me dérange le plus finalement, sur le plan intellectuel, c’est que ça fasse jubiler Tristan.
Quand Google aura tout bouffé sur son passage, il sera trop tard pour pleurer et se dire que finalement, à bien y réfléchir, du temps où l’adversaire principal s’appelait Microsoft ce n’était pas si mal…