Contre le plan d'austérité...
_Les institutions de l’UE étaient à Athènes pour contrôler les comptes et surtout valider les mesures d’austérité proposées par le gouvernement,
Le gouvernement grec veut revenir sur les acquis des salariés. Les salariés devront travailler plus longtemps, et ceux qui touchent leur pension, ne sont pas garantis de son montant!
Au menu :
- le report de deux ans, à soixante-trois ans et demi, de l’âge moyen de départ en retraite,
- des réductions des salaires des fonctionnaires,
- des ponctions sur les dépenses sociales,
- une hausse de la TVA.
Les citoyens, eux, manifestaient.
Plusieurs dizaines de milliers de ses concitoyens dans la capitale. C’est d’abord en Grèce qu’est lancée la course à l’austérité européenne.
Les institutions de l’UE qui ont mis le pays sous tutelle, le gouvernement, qui défend durement la « rigueur », et les syndicats et partis progressistes, déterminés à s’opposer à la « purge » annoncée.
Ils se sont engagés hier dans une bataille qui sera probablement longue. Selon la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE), la grève a été suivie à 100% dans plusieurs secteurs d’activité, à 70% dans l’industrie et dans les banques.
Le président de la chambre des petites et moyennes entreprises affirmait que la participation à la grève ne dépassait pas 10% dans ce secteur, il faut souligner que la précarité, l’insécurité et la faible syndicalisation règnent dans les PME et rendent plus difficile la participation au mouvement.
Les sans-papiers ont aussi défilé hier dans les rues d’Athènes, portant des autocollants « Stop Frontex », le plan européen contre l’immigration.
Plus de 45 000 manifestants battaient le pavé dans Athènes, en deux cortèges (l’un mené par les grandes centrales syndicales regroupant plus de 30 000 personnes, l’autre à l’appel du Front de lutte syndical (Pame), émanation du KKE, le parti communiste).
les Grecs avaient décidé de se faire entendre. Nous sommes là pour défendre nos droits. Les mesures sont antisociales.
Dans le cortège, des fédérations du secteur privé, comme celle de l’alimentation et des boissons, ou des banques, étaient particulièrement visibles.
Ce gouvernement, entendra-t-il maintenant les citoyens ? Si, pour l’heure, il n’a encore formulé aucune réponse, les syndicats ont déjà annoncé la couleur. Ce n’est qu’un début, nous continuerons par des actions fortes des travailleurs au mois de mars 2010, un dirigeant du syndicat de la fonction publique.
D’autres manifestations sont déjà prévues pour avril 2010 et mai 2010. Une résistance remarquable.
Le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, s’est exprimé à la tribune et a tenu la banderole pendant toute la marche. « Vous avez parfaitement raison ». Retraites amputées, dépenses sociales rationnées, les prétendues solutions sont les mêmes partout en Europe.
L’idée de la nécessité d’organiser une vaste riposte européenne aux dimensions sociales mais aussi politiques commence à faire son chemin.