Plus de demandeurs d'emplois en janvier 2010...
Le nombre de chômeurs de catégorie A inscrits à Pôle emploi en France métropolitaine a connu une hausse de 0,7% en janvier (+19.500). Sur un an, le nombre d'inscrits augmente de 16,1%.
Une hausse qui confirme que les effets de la crise sur l'emploi n'ont pas disparu. Fin janvier, le nombre de demandeurs d'emploi de
- la catégorie A (disponibles immédiatement et sans aucune activité même réduite) s'établissait à 2.664.600,
- les catégories B et C (c'est-à-dire les demandeurs d'emploi exerçant des emplois précaires en activité réduite) s'établissait à 3.865.100.
- le nombre de demandeurs d'emploi de moins de 25 ans inscrits en catégorie A progresse de 13,1% sur un an,
- le nombre de demandeurs d'emploi de 25 à 49 ans progresse de 15,2% sur un an,
- le nombre de demandeurs d'emploi de plus de 50 ans progresse de 23,6% sur un an.
- le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie D, c'est-à-dire les chômeurs en stage, formation ou encore maladie progresse de 31,4% sur un an,
- le nombre de radiations administratives a progressé de 8,7% sur un mois,
- celui des cessations d'inscription pour défaut d'actualisation a progressé de 4,1%.
L'économie française a pris de plein fouet une énorme dépression sur les emplois et on a eu un premier trimestre 2009 qui a été catastrophique, avec des chiffres très mauvais.
Cette dégradation inquiétante des chiffres du chômage démontre l'échec de la politique gouvernementale.
Ces chiffres sont, en outre, particulièrement sous-estimés, car les salariés en contrat de transition professionnel (CTP) ou en convention de reclassement personnalisée (CRP), après un licenciement économique, ne sont pas décomptés comme demandeurs d'emploi mais comme stagiaires de la formation professionnelle. Avec un tel mode de calcul, plus on a de licenciés économiques, moins on a de chômeurs!
La réalité de la France aujourd'hui, c'est un million de chômeurs en fin de droits en 2010 et un Président de la République qui refuse de leur donner tout aide, qui se contente de renvoyer la question à une nouvelle concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux et qui ose encore parler d'assistanat.