Burj Khalifa, 828 mètres, 162 étages.
Dubaï et Abu Dhabi, Émirats Arabes Unis
À l’été 2008, autour d’un apéro sur une terrasse de Québec, une charmante québécoise nous a invité à passer la voir dans son pays d’adoption. Des mots qui ne sont pas tombés dans l’oreille d’une sourde. Nous atterrissons à Dubaï.
Le temps d’une semaine, désolée, mais pas de fait ahurissant, ni de problème à résoudre, ni de trek. Grâce à notre hôte exceptionnelle, on se la coule douce. Pas de recherche d’hôtel, pas de bus ni de train, pas de négociation pour l’achat de trois bananes - que du bon temps en bonne compagnie.
Pour nous localiser, nous logeons sur Palm Jumeirah, cette presque île en forme de palmier. Au bas de l’escalier de notre condo d’adoption, une plage bordée d’eau turquoise et de chaises longues, gratuites, comme le soleil. Brisant l’horizon, le Burj-al-Arab se proclame l’hôtel le plus étoilé du monde.
C’est la thématique, ici, le « plus quelque chose du monde ».
À l'intérieur du Dubai Mall.
Et pourquoi pas un ciel étoilé, Dubai Mall.
Le plus grand centre commercial du monde ; le Dubai Mall, face à la plus grande tour du monde, la Burj Khalifa. L’observatoire, au 124e étage, est fermé pour la semaine à cause de problèmes techniques, ce qui en fait l’observatoire fermé le plus haut du monde. Wow.
Partout, on nous signifie combien grand est ceci, et combien luxueux est cela. C’est le mot d’ordre, toujours plus grand, plus chic et plus cher!
Notre hôte nous dit souvent « Ah, ça ce n’était pas là le mois passé ! ».
Les édifices poussent ici comme les champignons dans une chambre d’hôtel indienne.
Après un bon petit-déjeuner maison d’œufs pas frits, de rôties pas froides et de bacon (in sha Allah), nous passons nos après-midi soit à la plage, soit dans les glissades d’eau de l’Atlantis Hotel qui possède aussi un requin baleine dans son aquarium de hall d’entrée, soit à flâner autour d’une piste de ski intérieur ou à visiter le « vieux Dubaï ». À ne pas confondre avec le tout nouveau « Old City », un quartier branché de la ville.
Dans le Mall of Emirates (60$ pour 2h ski).
"Vieux" Dubai
"Vieux" Dubai
Un certain mardi, nous nous attablons au restaurant du très chic Emirates Palace Hotel d’Abu Dhabi, un autre autoproclamé le plus du monde. La serviette sur les genoux et les coupons deux-pour-un à porter de main : rien n’est trop beau pour CLM. Et pour mon dessert, de l’eau de rose sur ma crème glacée au safran s’il vous plaît!
Emirate Palace Hotel
Le soir venu, j’enfile aussi mes talons hauts d’emprunt, et direction Marina Club, c’est la soirée des dames. Plutôt que de se faire servir des verres dilués comme à Québec, c’est au champagne et fraises qu’on reçoit les femmes. Will quant à lui paye le gros prix pour son rhum-and-coke mais, c’est pour une bonne cause (j’ai des talons hauts!).
Dans le bar, je ne dirais pas que c’est très différent que ce que l’on a l’habitude de voir excepté que l’on ne peux pas s’asseoir. Les tables sont louées pour la modique somme de 1000 à 3000$ (selon la distance par rapport à la piste de danse). Ceux qui les louent commandent des bouteilles d’alcool à 7000$ qui font un mètre de haut pour impressionner les dames, mais surtout pour défier la table voisine. Les feux de Bengal sur ladite bouteille (musique de Rocky) – l’arrivée glorieuse du champagne à la sauce flamme olympique, paraît-il que ça attire les pitounes. Les plus gros perdants du monde ?
On saute dans un taxi pour notre prochaine destination et le chauffeur, un Indien, met le compteur sans même qu’on lui demande vingt fois. C’est étrange. Je me dis aussi la même chose dans les rues réalisant que personne ne me suit pour essayer de me vendre une bebelle. J’apprécie.
Le restaurant l’Observatory au sommet du Maryott’s Hotel nous offre aussi une superbe vue quasi 360 degrés sur les immeubles éclairés de Dubaï Marina, un mojito à la main.
Dubai Marina
Cinquante deux étages plus bas, on relaxe en bordure de l’eau, devant une shisha et un thé à la menthe qui valent notre budget quotidien. Non loin, dans l’épicerie qui vend du porc pour « non muslim only », on s’achète des beans Heinz, car parfois, vous savez, il faut savoir se gâter!
- Nad en escarpins.