Genre: Dicaprio chez les fous.
Durée: 2h17.
Année: 2010.
L'histoire: 1954, au large de Boston. Les marshalls Teddy Daniels et Chuck Aule sont envoyés sur Shutter Island. Sur cette île, réside un asile de fous dangereux, où une patiente s'est comme volatilisée...
La critique de Borat
Shutter Island devait être l'événement de l'automne dernier. Pourtant, la Paramount a décidé de le déplacer de plus de 4 mois. Une chose qui a fait rager bon nombre de personnes, dont moi.
Certains ont dit que c'était à cause d'un problème de montage, d'autres du studio, qui voulait viser les Oscars. Finalement, le film n'est pas nominé et le film est sorti hier.
Après le concert des Rolling Stones, Martin Scorsese revient à la fiction avec cette adaptation du roman éponyme de Dennis Lehane (après Clint Eastwood et Ben Affleck).
Autant vous dire que Marty a encore réalisé un grand film. Le scénario est haletant et prenant: le spectateur est littéralement plongé dans l'enquête.
De plus, le réalisateur met à rude épreuve certaines peurs, dont celle du noir ou de la mort. Tout ceci est intensifié par la musique, barbante par moments.
Dès les premières minutes, on sait que le film se concentre sur Teddy Daniels. Un personnage torturé (et encore le mot est faible...), prêt à tout pour savoir la vérité.
Marty montre, dans des flashbacks ou des rêves, les traumas de Daniels. Des séquences parfois chocs. Leonardo Dicaprio trouve son rôle le plus complexe et le meilleur jusqu'à maintenant.
Les autres acteurs sont tout aussi brillants. Que ce soit Mark Ruffalo (oui, encore un rôle de flic), Ben Kingsley (impressionant en directeur de l'hôpital) ou Michelle Williams (magnifique en fantôme macabre). A noter que l'on retrouve aussi Ted Levine (assez glaçant par ailleurs), Patricia Clarkson ou Jackie Earle Haley (toujours aussi incroyable).
Durant 1h40, vous êtes face à un implacable thriller. Arrivé à la dernière demi heure, tout s'éclaircit et vous allez tombés sur le cul! Un twist final réussi et totalement improbable.
En résulte un thriller gothique incroyable, qu'il faudra revoir pour mieux comprendre. Martin Scorsese commence bien la décennie.
Note:18,5/20
La critique de Eelsoliver:
Il aura fallu patienter avant de découvrir la dernière livraison de Martin Scorsese ! Plusieurs fois repoussé, le film est enfin visible sur nos écrans.
Et quel film ! Fidèle au roman de Dennis Lehane, Shutter Island raconte l'enquête de deux marshalls, Teddy Daniels et Chuck Aule, dans un hôpital psychiatrique situé sur une île.
Les deux hommes sont à la recherche d'une patiente de l'asile qui aurait mystérieusement disparu. A partir de là, attention à bien suivre l'intrigue !
D'ailleurs, difficile d'évoquer Shutter Island sans dévoiler les clés du scénario... Toujours est-il que le film se concentre largement sur son personnage principal, Teddy Daniels, interprété par un Leonardo DiCaprio méconnaissable dans un rôle pour le moins étrange. Je n'en dis pas plus...
En effet, le fait de plonger dans le monde psychiatrique fait ressurgir certains traumatismes du passé: la découverte du camp de Dachau, la mort tragique de sa femme...
Et d'ailleurs, un psychiatre ne manque pas de lui rappeler que les traumatismes constituent parfois des blessures indélébiles pouvant transformer l'individu en une sorte de monstre.
Pourtant, l'enquête de Teddy Daniels et de son collègue les mène à s'interroger sur les pratiques menées par les médecins de l'hôpital.
Ces derniers semblent avoir une fascination pour le passé nazi et méneraient des expérimentations sur certains patients. Toutes ces révélations déboucheront sur la découverte d'un mystérieux bloc C puis d'un phare censé faire la lumière sur cette enquête...
En cherchant à résoudre cette enquête, Teddy Daniels va donc révéler les clés d'un passé douloureux, tourmenté par les drames.
Il sera alors confronté à la réalité... Une réalité tragique qu'il est préférable de fuir, de nier ou encore d'oublier. Telles sont les clés (encore une fois...) de Shutter Island.
Ce n'est pas mon film préféré de Martin Scorsese mais ça reste un excellent cru d'un réalisateur décidemment inspiré.
Note: 16/20