En vérité, Le trône de fer est plutôt un bon bouquin. Il goupille les codes des intrigues historiques avec ceux du roman policier dans une saga de fantasy. Le style est fluide et les personnages assez profonds pour nous faire goûter ce monde qui craint tant l’hiver. George Martin développe une intrigue riche dans un univers cohérent en évitant les travers qui sont communs dans le genre (je déteste les artifices de la magie, je les assimile à la paresse du narrateur). Ici, point de magicien au pouvoir insensé mais des hommes faibles et ambivalents qui se frayent une place dans un monde médiéval qu’on sent sur le point de basculer dans une époque de troubles.
Seul bémol, à l’instar de beaucoup de récits du genre, ce livre n’est qu’un épisode de la saga. Rien ne l’indique clairement sur la couverture mais, le moins qu’on puisse écrire est qu’on reste sur sa fin (jeu de mot idiot que je ne peux m’empêcher de commettre).
Un incontournable pour les amateurs du genre qui ont aimé l’Assassin Royal de Robin Hobb. Je suis impatient de lire la suite.