Showgirls 2 la suite avec des filles nues dedans

Par Volfoni

Le cinéma n'en finit pas de m'étonner. Je sais que même un film moyen (pour ne pas dire mauvais) peut avoir une suite. Je sais également que le sexe, ou tout du moins des filles à moitié nues dans des positions extraordinairement suggestives feront toujours vendre un film. Je sais enfin que des investisseurs non américains n'acharnent de temps à autres à remonter des films hollywoodiens dont le box office n'a pourtant pas été euphorisant. Ce que ne savais pas, par contre, c'est qu'un film pouvait regrouper toutes ces erreurs d'un seul coup : Showgirls The Return est donc fait pour nous le démontrer.

Showgirls l'original, avec de jolies filles dedans

Nous avons tous en tête le sulfureux Showgirls de Paul Verhoeven en 1995. Son scenario absent, son interprétation intellectuellement pauvre mais physiquement éblouissante, sa mise en scène soignée et son nombre d'entrées plutôt moyen.

Showgirls, avec 45M$ de budget avait quand même réussi son pari de faire remarquer une certaine Elizabeth Berkeley, jusqu'alors adepte des séries à 2€ et mis en lumière Gina Girshon dont les mouvements de lèvres sont restés dans les mémoires collectives. Bon, je vous l'accorde, ces deux actrices n'ont pas vraiment brillé après le film mais Verhoeven avait quand même réussi à les faire sortir de l'anonymat avec un film interdit aux moins de 17 ans aux US.

Showgirls avait donc le mérite de nous proposer deux actrices principales tout à fait charmantes, disposant d'arguments parfaitement recevables et distillant quelques scène qualifiées hier de choquantes et aujourd'hui d'anthologie. J'en ai d'ailleurs une bien en tête dans laquelle Elizabeth Berkeley nous dévoilait tous ses charmes et tout son talent. Voici la vidéo de cette scène devenue culte (attention, vous devez être majeur pour la visionner) :



Vous aurez remarqué que j'ai volontairement choisi une des scènes les plus crues du film. Je ne l'ai fait que pour faciliter ma transition vers le film qui nous occupe aujourd'hui à savoir Showgirls The Return. (bon d'accord, c'est aussi parce que c'est agréable à regarder).

Showgirls the Return, un film porno

Comme je le disais au début, certains investisseurs étrangers trop fortunés ou en mal de reconnaissance hollywoodienne se lancent dans l'entreprise cinématographique et produisent des suites aussi diverses que (a)variées.

Showgirls the Return est donc une co-production allemande. Vous reconnaitrez aisément que, pour ce qui est du cinéma, nos amis allemands sont effectivement assez peu réputés au-delà de leurs frontières. Ils ont donc entrepris de lancer ce film, espérant glaner quelques récompenses ici et là ou au moins, un succès d'estime.

Après avoir visionné le trailer ci-dessous, vous comprendrez à quel points ils se gourrent et comment ils auraient du se dire qu'être dans les premiers exportateurs mondiaux ne garantit pas un succès obligatoire. Ceci dit, et avant de visionner la bande annonce, je ne peux m'empêcher de vous donner le pitch du-dit film … il vaut déjà son pesant de cacahouètes :

"Le film parle d'une strip teaseuse qui décède suite à une prise de cocaïne frelatée. Son frère arrive alors à Frankfurt pour trouver les coupables et la venger."

Alors là, messieurs les investisseurs allemands, moi je dis merci. Cela faisait bien longtemps que je n'avais lu et ri sur pareille débilité. Le plus comique dans tout ça, c'est que bien entendu, les images du film à suivre sont en rapport direct avec le synopsis. En réalité, les allemands ont voulus acheter un titre connu pour le transformer en vulgaire film de boules avec petit descriptif pour la future jaquette du dvd à la clé.

Allez, trêve de plaisanterie, voici le trailer de Showgirls the Return (la vache, même le titre est en bois !)

Alors chers lecteurs, c'est pas du Chuck Norris version germanique tout ça ? Finalement, je me pose deux questions : ces fameux investisseurs allemands nous prennent-ils vraiment pour des débiles ou alors le sont-ils eux-mêmes au point de croire en leur projet de cinéma borderline. A la limite, j'aurais préféré qu'ils fassent un vrai porno plutôt que de dégrader un titre en filmant des actrices gracieuses comme un rouleau à patisserie aux cheveux savamment peroxydés.

Vivement la fête de la bière.