A l'issue d'une réunion unitaire relative aux retraites, Alternative Libertaire (AL), les Alternatifs, la Fase, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) le Parti de Gauche (le PG), le Parti Communiste Ouvrier de France (PCOF) ont fait la déclaration suivante :
« Nicolas Sarkozy a confirmé son obstination de réformer le système des retraites, lors du troisième sommet social qui s'est réuni le lundi 15 février, Même s’il n’est pas connu encore exactement sur quoi va porter cette contre-réforme, différentes pistes de régression sont dessinées. En particulier, les deux plus importantes sont l'allongement de la durée de cotisation et le recul de l'âge légal du départ à la retraite.
A cela s’ajoutent de nombreux coups portés aux droits du plus grand nombre : un million de « fin de droits » qui frappent les chômeurs et les précaires et les laissent sans ressource, une réduction des effectifs de la Fonction publique et en particulier l'Éducation nationale, immense plan social public, la chasse aux sans-papiers, familles et salariés, la multiplication des fermetures d’entreprises de grands groupes qui font des profits immenses (Philips à Dreux, Total à Dunkerque), la poursuite de la contre-réforme Bachelot qui liquide des hôpitaux,
Sur tous ces fronts, des résistances se développent, comme celles des ouvriers de Total, les travailleurs et travailleuses sans-papiers en lutte pour leur régularisation, les enseignants, élèves et parents…
S'agissant des retraites, les signataires refusent ces nouvelles attaques annoncées contre les salariés et la population pour leur faire payer les frais de la crise. Les pensions de retraite sont déjà si basses ! Le recul de l'âge légal de départ ou le rallongement de la durée de cotisation aurait comme autre conséquence, notamment compte tenu de la situation globale de sous-emploi, la baisse du niveau des pensions, ce qui est inacceptable.
Alors que la productivité n’a jamais été aussi forte et que le temps de vivre aussi hors travail est une avancée considérable de civilisation.
Nous défendons le départ à la retraite à 60 ans à taux plein. D'autres choix sont possibles pour assurer le financement des pensions pour l'ensemble des salariés. Ils nécessitent une autre répartition des richesses en prenant sur les revenus du capital qui se sont accumulés au détriment de l’emploi et de la rémunération du travail.
Le débat sera lancé officiellement par le gouvernement de droite en avril pour déposer un projet de loi en septembre prochain ; d'ici là, il faut organiser les résistances.
Les organisations syndicales annoncent une journée de grève et de manifestation le mardi 23 mars. Nous la soutenons pleinement et ferons tout pour qu'elle soit une réussite.
A l'initiative de la fondation Copernic et d’ATTAC, un cadre unitaire a commencé à se réunir pour envisager les alternatives à construire. Nous y prenons toute notre place et appelons toutes les organisations politiques et sociales de gauche à s'y investir, à l’exemple de ce que nous avons réalisé pour la Poste afin de mener une campagne à la hauteur des enjeux.
Nous en appelons à l’ensemble des salariés et de la population pour en faire une grande démarche populaire et citoyenne. »
Il ne vous aura pas échappé que le parti "socialiste" et "Europe écologie" ont refusé de participer à cette réunion unitaire en vue de rédiger une déclaration commune de soutien à la grève des salariés et fonctionnaires qui aura lieu le 23 mars prochain !
Pas franchement étonnant après les déclarations d'Aubry et la tentative de rétropédalage du P"S":
Le communiqué du Bureau national se prononce vigoureusement pour « le maintien de l'âge légal du départ à la retraite à 60 ans, c'est à dire la possibilité de faire valoir ses droits, quel que soit le montant de sa retraite ». Oui vous avez bien lu, quel que soit le montant ! Le droit à la retraite à 60 ans est devenu le droit de partir avec des retraites de misère ! Et même sans rien s'il le faut. Non mais ! (source: parti de gauche)
Une raison supplémentaire de voter pour les listes Ensemble pour des régions à gauche ! Il est plus que jamais nécessaire de sanctionner la droite tout en soutenant une gauche qui revendique et défend haut et fort ses convictions au cœur de la crise !