Hier matin, en lisant mon infolettre Infopresse quotidien, j’ai remarqué la nouvelle suivante :
La pub en taxi dès avril.
La compagnie Taxicom prévoit lancer un nouveau réseau d’affichage extérieur dans le marché de Montréal le mois d’avril prochain.
Ce réseau offrira des affiches rétro-éclairées sur le toit des taxis à Montréal.
Le plan de lancement comprends l’installation de 500 dômes (1 000 faces) et visera seulement trois ou quatre grands annonceurs; des marques nationales idéalement.
Bon placement ou mauvais placement pour les annonceurs ? Voici mon analyse de la situation :
1. Le format
Le format de la face publicitaire est limitatif et contraignant considérant sa forme très horizontale. Les dimensions sont de 42 pouces de large par 12 pouces de haut. C’est petit. Très petit !N’oublions pas que cette affiche est mobile et sera vue à une certaine distance. Disons qu’au niveau de l’impact, j’ai un questionnement important.
Où est passé l’ère numérique de l’affichage??
2. Le contrôle de qualité
Quoique le modèle d’affaire propose que 30% des revenus soient partagés avec le chauffeur, l’installation des affiches sera la responsabilité des chauffeurs de taxi.Sans rien enlever aux chauffeurs de taxi, les attentes des clients nationaux peuvent parfois être élevées (avec raison) quant à la qualité de l’exécution.
En temps qu’agence, je pourrai difficilement défendre une exécution sans failles auprès du client. Ce point m’inquiète beaucoup.
3. La tarification
La tarification sera sans doute basée sur une estimation de circulation par quartier et un Coût Par Mille.
Toutefois, avec peu de contrôle sur le déplacement du véhicule, je serai curieuse de voir comment on quantifiera les impressions vendues.
De plus, j’aimerais beaucoup comparer le CPM de Taxicom vs un autre format d’affichage extérieur (les abribus par exemple).
4. La cible
Et qui cible-t-on au juste? Les piétonniers? Les automobilistes? Les utilisateurs de Taxi?
Un peu tout le monde finalement. Pas un profil très défini.
L’ensemble des facteurs me pousse à croire que ce réseau s’ajoutera à la liste des médias tertiaires qui sont trop souvent coupés des plans par faute des ressources budgétaires.
Certes, il y aura des annonceurs qui vont vouloir profiter de le nouveauté de ce format au lancement. Le suite sera à surveiller…
Je n’ai pas de boule de cristal, mais à ma mémoire, la dernière offensive de la ville de Montréal similaire à celle-ci remonte au réseau de la pub sur les billets de stationnement.
Je n’ai que très peu entendu parler de ce réseau depuis le lancement il y a quelques années.
Pour finir sur une note positive :
À mon avis, ce réseau pourrait devenir un ajout créatif à une campagne multiplateforme; un bon support de rappel.
Le message devra être simple, mais on peut penser à une campagne ‘teaser’, de notoriété ou même de promotion d’un site web ou un nouveau logo.
D’ailleurs, je me demande si la STM ou les Bixi pourront acheter de la pub sur ce réseau? J
Et vous, est-ce que vous avez une opinion sur la pertinence ou l’avenir de ce réseau?