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Deux vins de Châteauneuf du Pape pour un dîner

Par Daniel Sériot

Les deux vins commentés, aujourd’hui ont été ouverts pour accompagner un civet de cerf, je reviendrai ultérieurement sur l’accord qui a été réussi. La Nerthe n’a pas été mis en carafe contrairement au Domaine de la Mordorée qui a été préparé 5 heures avant la première dégustation. Il s'est avéré que la première dégustation n’a pas été favorable aux vins, (finales trop alcooleuse), qui se sont révélés 48 heures plus tard en offrant le meilleur d’eux-mêmes. Un exemple qui incite à rester prudent avant de commenter des vins sur des premières impressions.

Châteauneuf du Pape : La Nerthe 1990

La robe est assez soutenue, de couleur rubis, avec des dégradés bruns à orangés au bord du verre, le nez est net, d’une bonne intensité avec des parfums de cerises évoluant vers  des arômes kirchés, des herbes de Provence, et des notes de viande fumée, l’attaque est souple avec des tannins assez fins et élégants, des saveurs de fruits à l’eau de vie et d’olives noires prédominent en bouche, le centre est bien construit, assez plein à la chair agréable, la finale est généreuse, opulente, persistante, assez complexe (fruits à l’eau de vie) mais marquée par l’alcool, qui nuit à l’équilibre général du vin . 48 heures plus tard le vin est parfaitement équilibré, la sensation d’alcool rédhibitoire s’est estompée, le vin est très beau, avec des accents chocolatés. Noté 16,5

Châteauneuf du Pape : Domaine de La Mordorée 2001

La robe est profonde, avec un liseré de teinte pourpre à sanguine, le nez un peu discret, lors de la première dégustation offre 48 heures plus tard des parfums nets, précis et expressifs de framboises, de cerises noires, de réglisse, d’olives noires et d’épices variées, la bouche est riche, puissante, avec une trame tannique serrée, d’une grande douceur tactile, le milieu de bouche est très plein, charnu, ample, les fruits sont purs et juteux, la longue finale est compacte, intense, les tannins sont toujours aussi élégants, les saveurs fruitées sont explosives, la sensation d’alcool est prégnante, après 72 heures de carafe, le vin a trouvé ses marques, la finale gagne en équilibre et en définition, plus sensuelle et finement chocolaté. Noté 17.

Daniel


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