«Disparition des abeilles, la fin d’un mystère». Projection à BELIN-BELIET

Publié le 24 février 2010 par Jean-Robert Bos

Vendredi 26 février 2010 à 20h00 , salle du Cerf à la mairie de Belin-Béliet, EUROPE ECOLOGIE AQUITAINE diffuserale documentaire de 51 minutes de Natacha Calestrémé :«Disparition des abeilles, la fin d’un mystère».

Des décennies d’épandages massifs et continus de pesticides au service d‘une agriculture intensive et productiviste ne peuvent avoir été sans conséquences pour notre santé et notre environnement. Aujourd’hui ce sont les abeilles qui en font les frais et disparaissent inexorablement.

Après la projection, Marie BOVE, tête de liste Gironde et les candidats du Bassin, Michel DAVERAT, vous invitent à débattre autour des pratiques agricoles qui déversent chaque jour leur lot de molécules chimiques. Substances toxiques qui s’infiltrent et s’accumulent jusque dans les eaux littorales et nuisent insidieusement aux fragiles équilibres de nos précieux écosystèmes. Ces mêmes substances qui tôt ou tard finiront dans nos assiettes !


PS : Une centaine de personnes ont participé au débat hier soir
(lundi 22) sur ce même thème à la salle Pierre Cravey de La Teste-de-Buch.
Nous avons parlé de toutes ces molécules chimiques contenues dans les
insecticides et que l'on retrouve dans les eaux du Bassin d'Arcachon : fipronil, chlorpyrifos-éthyl, chlorfenapyr, bifenthrine, cyperméthrine, perméthrine et même du lindane pourtant interdit d'usage agricole depuis 1998.

Nous avons aussi parlé des herbicides, diuron, terbuthylazine, métolachlore, alachlore, oxadiazon et de l' irgarol. Egalement toutes ces molécules insecticides ont été détectées dans des analyses effectuées dans les eaux du  Bassin.

Même si elles ne sont pas en quantité suffisante pour représenter un danger pour la profession ostréicole, (quoique pour certaines molécules ce n'est pas prouvé), il n'est pas étonnant de voir disparaître les herbiers de zostères lorsqu'on les met en présence d'herbicides, comme il n'est pas surprenant que les abeilles meurent au contact des insecticides déversés dans les cultures du bassin versant : 4 500 ha de culture du maïs , 836 ha de culture d’haricots verts , 46 ha de culture d’asperges , etc. sans compter les déversements de produits anti-termites, et autres désherbages chimiques.

Au travers du problème posé par la disparition des abeilles et de leur utilité dans la pollinisation, ce sont toutes les pratiques agricoles qui doivent être remises en question. Marie Bové a insisté sur la nécessité d'encourager l'agriculture bio. C'est le rôle de la Région qui a compétence sur le développement économique. 14 500 emplois agricoles ont disparu durant ces dernières années. Or la plupart des produis bio son importés et des jeunes sortant de formation agricole n'arrivent pas à trouver des terres pour s'installer.